Accident mortel au NürburgringQue s'est-il passé? Comment se déroulent ces essais?

Jeannot Ries
La nouvelle du décès du pilote luxembourgeois, Christian Franck, sur le circuit du Nürburgring a choqué le pays.

Quelques jours après la nouvelle du décès du pilote luxembourgeois, Christian Franck, sur le circuit du Nürburgring, de nombreuses questions restent en suspens. Très peu de détails ont filtré et l’enquête reste aux mains du parquet allemand.

Nous avons demandé au journaliste et spécialiste automobile, Pascal Becker, comment se déroulaient les essais auxquels participait régulièrement le pilote luxembourgeois. Il l’avait rencontré dans le cadre de son travail à Colmar-Berg et l’avait également accompagné lors d’un déplacement professionnel en Finlande.

Il y a beaucoup d’argent en jeu. Les personnes qui prennent part à ces essais font preuve de beaucoup de sérieux, autrement, ils ne seraient pas là. On ne conduit pas pour le plaisir. L’ingénieur dicte les paramètres des essais. Tout est enregistré et évalué et on repart. Ce n’est pas ce que beaucoup de gens s’imaginent. Il n’y a pas de débordements” explique Pascal Becker.

Le pilote luxembourgeois travaillait en collaboration avec Goodyear et Porsche pour développer des pneus. C’est la raison pour laquelle Christian Franck travaillait au Nürburgring les jours précédant son accident. “Le simple fait qu’un ingénieur était à bord de la voiture assure que le pilote n’a pas essayé de franchir de limites. Ça n’aurait aucun sens”, argue le journaliste.

D’après les médias allemands, la voiture se serait retournée. Les deux collaborateurs de Goodyear auraient été projetés hors du véhicule. La cause présumée de l’accident serait la crevaison d’un pneu, toujours d’après nos confrères allemands. “Quand il y a une crevaison, c’est souvent dû à une pression trop basse. Cette hypothèse, on peut déjà l’exclure” assure Pascal Becker.

Pourquoi? Et bien parce que c’est le genre de paramètres qui sont systématiquement contrôlés lors d’essais de ce genre. “Je l’ai vu des centaines de fois, tout est contrôlé. En plus, c’était une Porsche 911 dotée d’un système de contrôle de pression des pneus à bord. On peut y voir individuellement le niveau de pression de chaque pneu. Il y a un système d’alerte. S’il y avait une perte de pression, ils l’auraient remarqué.

Pour le journaliste, le plus probable c’est que la voiture ait roulé sur des débris. “Le Nürburgring est ouvert aux touristes et ils sont à l’origine de beaucoup de débris sur la piste. Il est tout à fait possible de rouler dessus et de crever un pneu si cela arrive dans une zone où on doit freiner à haute vitesse. Quand on roule à 200 km/h sur des bouts de métal et le pneu crève, on peut être le meilleur pilote du monde, il n’y a plus grand chose à faire...

Les raisons de ce tragique accident devront être déterminées au terme de l’enquête ouverte par les autorités allemandes.

Le reportage en langue luxembourgeoise

Nom déidlechen Accident um Nürburgring
Wéi verlafen esou Testfaarten? Wat kéint geschitt sinn? Dës Froen beäntwert den Den RTL-Journalist Pascal Becker.

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