La Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et transphobie (IDAHOT : « International Day Against HOmophobia and Transphobia ») est célébrée tous les 17 mai.

Les différentes organisations internationales appellent à mettre fin à la violence et à la discrimination dont sont victimes les personnes LGBTQI.

La date du 17 mai a été spécifiquement choisie pour commémorer la décision de l'Organisation mondiale de la santé en 1990 de déclassifier l'homosexualité en tant que trouble mental.

Cette journée reste plus que jamais vitale afin de rappeler et de condamner les actes de violences verbales, physiques et psychologiques perpétrés contre les personnes LGBTQI. Dans le monde, l'homophobie est encore très présente comme en Pologne où des régions entières ont été labellisées "LGBT-Free" (sans personnes LGBT) ou en France, où on note une nette recrudescence des actes homophobes en 2019.

MONTÉE DE L'HOMOPHOBIE EN FRANCE

Les injures et agressions homophobes ou transphobes ont de nouveau connu une forte poussée, de 36% l'an passé en France, symbole du fort "ancrage" de l'homophobie dans le pays selon le gouvernement. Un bond qui intervient après une année 2018 déjà présentée comme une année "noire" par les associations avec un niveau inégalé d'agressions physiques envers les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans).

L'an passé, les forces de police et de gendarmerie "ont recensé 1.870 victimes d'infractions à caractère homophobe ou transphobe contre 1.380 en 2018", soit une "augmentation de 36% du nombre de victimes d'actes anti-LGBT", a expliqué le ministère dans un communiqué.

"Ces chiffres témoignent de l'ancrage profond de l'homophobie et de la transphobie dans la société" et "s'inscrivent dans un contexte plus large de progression des actes de haine et des extrémismes identitaires", a commenté le ministère.

Les injures et outrages représentent 33% des infractions subies, tandis que les violences (physiques et sexuelles) concernent 28% des plaintes. Les victimes sont majoritairement des hommes (75%), plutôt jeunes: 62% ont moins de 35 ans.

Ces statistiques sont toutefois chaque année en décalage avec la réalité, les associations de soutien aux personnes LGBT rappelant régulièrement que de nombreuses victimes n'osent pas porter plainte. Lundi, doivent d'ailleurs être publiés les chiffres de l'association SOS Homophobie, qui avait alerté l'an passé sur la recrudescence des agressions physiques.