Le ministre Claude Meisch exprime de sérieuses réserves

On ne peut pas parler d’une marche arrière, mais lors de la dernière réunion de la Commission parlementaire de l’Éducation, le ministre Claude Meisch a exprimé devant les députés de sérieuses réserves concernant l’introduction prévue d’un deuxième intervenant à l’école préscolaire.

L’accord de coalition du gouvernement CSV-DP prévoit que l’enseignant au préscolaire soit assisté par un éducateur ou une éducatrice, afin d’offrir aux enfants de meilleures chances de départ. Au précoce, les plus jeunes sont déjà encadrés par deux personnes. Le ministre de l’Éducation (DP) a indiqué cette semaine que cette mesure nécessiterait 800 encadrants supplémentaires:

"Nous avons plus de 800 classes au cycle 1. Et dire simplement : hop, maintenant nous mettons une deuxième personne dans chaque classe, c’est un peu plus compliqué à faire qu’à dire. Et pour un investissement aussi important, j’aimerais vraiment voir la plus-value pédagogique. C’est pourquoi nous devons nous assurer d’avoir un concept solide et définir des objectifs clairs. Ensuite, il faudra vérifier, comme nous l’avons fait avec ALPHA au moyen de projets pilotes, si nous atteignons ces objectifs."

Car le recrutement de 800 personnels d'encadrement supplémentaires ne se ferait pas sans mal. "Je n’ai même pas encore posé la question de savoir si ces personnes existent au Luxembourg avec les conditions actuelles, et si nous pourrions les recruter pour le cycle 1. Mais nous y travaillons", précise le ministre de l'Education, qui veut avant tout "définir les objectifs et vérifier si cette mesure apporte réellement une plus-value."

À titre de comparaison : pour le projet “ALPHA – Grandir ensemble”, c’est-à-dire l’alphabétisation généralisée en français à partir de la prochaine année scolaire, le ministère de l’Éducation estime actuellement que 100 enseignants supplémentaires seront nécessaires.