"L'inscription de l'avortement dans la Constitution a déjà sa justification", affirme le constitutionnaliste Luc Heuschling dans une interview à RTL.

La loi a initié la réforme par le passé, et on ne voudrait pas qu'elle soit abrogée dans le futur. Ce principe et le droit des femmes à le demander seraient ancrés dans la Constitution en y étant inscrits.

Penser à écrire un délai dans le texte 

Le professeur de droit constitutionnel à l'Université du Luxembourg suggère également d'inclure un délai dans le texte. Actuellement, au Luxembourg, une interruption volontaire de grossesse est possible jusqu'à la fin de la 12ème semaine de grossesse après fécondation, ou jusqu'à la fin de la 14ème semaine à compter du premier jour des dernières règles. Si la Constitution ne fixe aucun délai, une loi pourrait fixer des conditions très strictes et réduire ce délai à une très courte période, par exemple à quatre semaines. Pour mieux "bétonner" ce principe, il faut ancrer autant de choses que possible dans la Constitution.

Le terme "liberté" garantit la liberté de conscience des médecins

Le constitutionnaliste estime que le terme "liberté" garantit mieux la liberté de conscience des médecins. La femme a la liberté de demander une IVG, mais le médecin peut décider de le faire ou non. "La liberté d'avorter fait partie intégrante de notre système de valeurs actuel", selon Luc Heuschling, "qu'on trouve cela bien ou pas. En ce sens, il est regrettable que l'euthanasie ne figure pas aussi dans la Constitution." La nouvelle Constitution ne date que de 2023, et elle devrait cependant déjà être modifiée en 2025, note Luc Heuschling. Une majorité des deux tiers à la Chambre est nécessaire pour une modification constitutionnelle.

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