De nombreux travaux de construction, de rénovation et de modernisation sont prévus à l'aéroport du Findel dans un avenir proche.

Outre de nouveaux réservoirs de carburant et une procédure de communication plus transparente pour les contrôles aux frontières, l'aéroport sera doté d'une nouvelle tour de contrôle, comme en ont été informés jeudi les députés membres de la commission de la Mobilité et des Travaux publics. Il ne s'agira pas d'une tour purement virtuelle, comme le gouvernement l'avait envisagé avant l'été. On s'oriente désormais vers une tour hybride.
 
Les aéroports sont des piliers importants pour la résilience d'un pays, surtout en cette période. C'est pourquoi il faut également investir dans leurs infrastructures, selon la ministre des Travaux publics, Yuriko Backes: "Nous observons ce qui se passe dans d'autres aéroports. C'est pourquoi nous devons absolument investir dans la sécurité de nos infrastructures, il s'agit aussi de nos infrastructures informatiques." 
 
Le projet d'une nouvelle tour de contrôle à l'aéroport, qui figurait déjà dans l'accord de coalition de 2018, est un sujet plus épineux. Le dossier va enfin avancer: "Je tiens vraiment à arriver à un résultat concret avec ce qui est prévu ici: que nous ayons à terme une tour traditionnelle, avec vue sur les pistes, mais que nous accompagnerons de la technologie en intégrant dans cette tour des fonctions numériques. En cas de défaillance de l'une, l'autre pourra prendre le relais."

Comme il était encore question d'une tour purement virtuelle avant l'été, le député LSAP Yves Cruchten a demandé une discussion sur ce sujet: "Je suis très heureux que l'idée d'une tour purement virtuelle soit abandonnée et qu'une solution soit désormais recherchée, combinant une tour analogique, où les contrôleurs aériens pourront toujours surveiller le trafic de visu depuis l'extérieur, avec une approche numérique. Et je pense que c'est également la voie à suivre."

Meris Sehovic, élu vert, peut accepter cette proposition du ministre. Pour lui, une tour virtuelle aurait été une mauvaise solution: "Cela aurait fait que nous n'aurions plus eu la certitude de conserver notre souveraineté sur notre espace aérien, car une telle tour numérique n'aurait pas nécessairement dû être exploitée depuis le Luxembourg."

Pour Marc Goergen du parti pirate, il est également important qu'une tour physique reste présente au Findel: "Pour nous, il est important qu'elle reste avant tout sur le terrain du Findel, afin que les contrôleurs puissent réagir immédiatement, car vous savez, aujourd'hui, la rapidité avec laquelle des choses peuvent être piratées et nous mettons souvent en garde contre ça."

Les détails du projet vont à présent être élaborés au ministère des Travaux publics. Les députés ont également convenu en commission qu'une motion doit être déposée à la Chambre pour que la surveillance des vols continue à être effectuée exclusivement au Luxembourg à l'avenir aussi.

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