© RTL Archives
ING va poursuivre la réduction de ses services et de ses effectifs au Luxembourg. La direction de la banque a confirmé mercredi l'information dévoilée par RTL il y a quelques jours.
Quel sera l'impact de cette décision sur les clients, la place financière luxembourgeoise et surtout le personnel de la banque?
Le récit d'ING est le suivant: comme régulièrement, les dirigeants se sont réunis pour réfléchir, évaluer les forces et les faiblesses. Le directeur d'ING Luxembourg, Michael Burch, explique: "Nous avons constaté que, dans le secteur de la banque de détail pour le grand public, nous ne possédons pas les compétences nécessaires pour accompagner nos clients sur le long terme comme nous le souhaitons. Dans le commerce international avec les entreprises et le private banking, nous possédons toutes les compétences nécessaires pour apporter une plus-value à nos clients.“
Plus-value est ici à prendre au sens littéral. ING veut les gros poissons et faire croître leur fortune.
"La clientèle est en effet constituée de personnes disposant d’une certaine fortune qu’elles souhaitent investir et peuvent investir à long terme car elles n’ont pas besoin d’argent immédiatement."
Le capital-investissement, la participation financière dans les entreprises, sera également renforcé. La banque ne s'intéresse plus aux petits clients disposant de comptes courants et d'épargne, ce que l'on appelle la banque de détail. La disparition de ce secteur d'activités entraîne aussi la fermeture des agences d'Ettelbruck et d'Esch-sur-Alzette, ainsi que la suppression de près de 124 emplois.
"Ce n'est pas tout à fait exact: nous l'estimons actuellement à 124 postes maximum. Il n'a pas encore été décidé quelles personnes seront concernées. Cela fait partie des discussions en cours avec nos représentants du personnel.“
Et ensuite avec les syndicats. Celui du secteur bancaire a en tout cas été surpris par la nouvelle la semaine dernière, comme le souligne Roberto Mendolia, président de l'Aleba: "Nous avons été nous-mêmes prévenus par la presse de manière assez surprenante, néanmoins nous sentons quand même qu'il y a une volonté de dialoguer de la part de la direction.“
Avant de négocier un plan social avec la direction d'ING, il faut nettement plus d'informations. 124 suppressions d'emplois, c'est en tout cas trop pour Roberto Mendolia:
"La difficulté pour nous, syndicats et délégation, c'est évidemment de descendre bien en-dessous de ce chiffre et d'éviter que le plan social reste ouvert à d'autres services, et en nombre et dans le temps."
Le Luxembourg demeure aujourd'hui un site important pour ING. La direction de la banque le confirme, aujourd'hui du moins.
A lire aussi: