
© Carine Lemmer / RTL
Mercredi, la présidente du syndicat OGBL, Nora Back, est revenue mercredi dans une interview à RTL sur l'échec de la dernière table ronde réunissant les partenaires sociaux.
"Le Comité permanent du travail et de l'emploi (CPTE) est en fait une sorte de table ronde réunissant les partenaires sociaux à une échelle réduite, avec moins de ministres et sous la direction du ministre du Travail, Georges Mischo", a déclaré mercredi sur RTL la présidente de l'OGBL, Nora Back. "Et nous ne nous y laisserons pas humilier. Nous ne pouvons pas nous rendre à une table ronde, après laquelle on dira que tout s'est bien passé alors que des coupes seront pratiquées dans les acquis sociaux", a souligné Nora Back pour justifier la décision des syndicats de quitter le CPTE.
Pas d'accord, pas de CPTE
Les syndicats ont annoncé qu'ils ne reviendraient pas au CPTE pour discuter de l'organisation du temps de travail, malgré ce qui avait été convenu en juillet. D'autres choses étaient alors sur la table, selon Nora Back, mais elles n'y étaient plus après la pause estivale. Et il y avait surtout "une condition: qu'un accord soit trouvé à trois". Mais les tables rondes n'ont abouti à aucun accord. "Nous avons l'impression que le gouvernement avait prévu dès le départ" de discuter, d'écouter, puis de "décider comme il l'entendait", estime la présidente de l'OGBL.
Ce qui a été retenu est "moins grave" que ce qui était annoncé dans le discours sur l'état de la nation du Premier ministre, résume Nora Back. Malgré cela, peu de choses positives peuvent être tirées de tout cela. Lors de la table ronde, ce sont "les syndicats qui se sont montrés les plus aptes au compromis". Ils continuent d'être favorables au maintien du modèle social et de la tripartite. Mais pas comme alibi.
Le ministre du Travail cherche une date
Les négociations vont à présent se poursuivre avec le gouvernement sur le modèle bilatéral. Le ministère du travail a fait savoir aux syndicats qu'il cherche une date. Les organisations syndicales n'en savent pas plus.
Toujours bénéfique de négocier
Nora Back a redit que les syndicats ont trouvé que c'était une erreur d'interrompre les discussions, que c'est donc le gouvernement qui a interrompu les négociations. "Négocier a toujours été bénéfique" et, "par le passé aussi, les positions des employeurs et des syndicats ont été très éloignées". Mais elles ne s'étaient jamais davantage éloignées. Or, le gouvernement avait déjà pris sa décision avant la troisième table ronde. Et c'est lui qui est responsable de l'atmosphère si "toxique", car, "dès le début de son mandat, il a fait d'énormes concessions aux employeurs".
De nombreuses idées pour l'organisation du temps de travail
Les syndicats ont de nombreuses idées concernant l'organisation du temps de travail et souhaitent en discuter ouvertement. Ils les soumettront au gouvernement, les présenteront à la population et, si nécessaire, les défendront par des actions syndicales, selon Nora Back.
Mais on ne peut "pas prétendre moderniser et revenir en arrière", indique la présidente de l'OGBL. Chaque partie doit désormais exprimer ouvertement sa vision des horaires de travail.
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