Après sa démission, l'élue LSAP Stéphanie Ansay émet de sérieuses accusations à l'encontre de la bourgmestre de Contern, Marion Zovilé-Braquet.

Pour la première fois depuis sa démission du collège des bourgmestre et échevins de Contern mardi, l'ex-échevine socialiste Stéphanie Ansay s'est exprimée via un communiqué publié jeudi après-midi. Elle y évoque une "situation humainement et politiquement intolérable" à la mairie.

Stéphanie Ansay a annoncé mardi après-midi au conseil communal de Contern sa démission de son mandat d'échevin, et ce dans le contexte d'une affaire de harcèlement moral qui occupe la commune depuis des mois. Dans son communiqué, l'élue socialiste profère de sévères accusations à l'encontre de la bourgmestre CSV. Marion Zovilé-Braquet se déroberait à toute responsabilité et se "victimiserait". "La critique serait diffamatoire et les voix critiques – qu’elles soient internes ou externes – seraient sapées ou publiquement discréditées", explique Stéphanie Ansay. Et toujours selon "un schéma récurrent: on n'assume jamais ses responsabilités, on rejette toujours la faute sur les autres". L'ex-échevine estime que la commune de Contern a besoin d'un "nouveau départ". C'est pourquoi une nouvelle direction devrait être mise en place. "En démocratie, les décisions de justice doivent être respectées, nous avons une obligation envers nos citoyens. Je ne me laisserai pas mettre la pression", ajoute l'élue socialiste. La fraction LSAP de Contern a indiqué à RTL que Stéphanie Ansay n'était pas disponible pour une interview.

Mardi, sur l'antenne de RTL, la bourgmestre de Contern, Marion Zovilé-Braquet, s'était montrée surprise par la démission de son échevine et avait dit ne pas savoir ce qu'il fallait entendre par pression. Elle n'avait alors aucune intention de démissionner.

Pour résumer très brièvement toute cette affaire qui a commencé par des accusations de mobbing et d'ambiance de travail toxique, il faut rappeler que les autorités communales ont pris la décision de licencier deux employés communaux, qui ont saisi la justice pour contester leur licenciement et ont obtenu gain de cause. Cette semaine, le conseil communal a décidé d'en rester là et de ne pas engager de nouvelles poursuites judiciaires.