
L’audit réalisé au sein de la commune de Dippach a été discuté à huit clos lundi dernier, lors d’un conseil communal. “Nous avons effectivement constaté un certain malaise auprès du personnel et au sein du conseil”, a confirmé le conseil échevinal suite à nos sollicitations. Une entreprise externe a été mandatée dans le but de réaliser un audit et les échanges avec le personnel ont indiqué “que certaines habitudes au niveau du conseil communal avaient entraîné un malaise”.
Par conséquent, le conseil échevinal de la commune de Dippach a demandé à ce que les problématiques évoquées soit documentées, cela afin d’étudier des pistes pour “améliorer la situation”. Les membres du conseil ont également été sondés dans le cadre de cet audit et des adaptations de l’organigramme et des responsabilités auraient déjà été mis en place, selon les autorités communales. Le détail de cet audit ne nous a cependant pas été dévoilé.
L’initiative citoyenne de Dippach évoquait des dysfonctionnements de la gestion de la commune depuis des années. “Le rapport de vérification du compte administratif et de gestion du ministère de l’Intérieur grossit chaque année. Il s’agit principalement de problèmes qui pourraient être vérifiés en deux ou trois jours”, explique Sven Schaul. Il affirme que malgré les contrôles ministériels et les “graves irrégularités”, l’affaire ne connaît jamais de suites.
Les conseillers Sven Schaul et Romain Scheuren nous ont confirmé que l’audit avait été discuté à huis clos et qu’ils n’étaient pas autorisés à parler de son contenu. Dans ce contexte, ils ont remettent en cause la nécessité d’un huis clos. La consultation externe a coûté 57.000 euros à la commune qui l’a indiqué dans son budget officiel et qui sera donc payée par les contribuables.
Le conseil communal a, pour sa part, répondu que la décision du huis clos avait été prise pour ne pas révéler de noms. Il a également souligné le fait qu’aucune demande n’avait été faite pour que cela soit discuté au cours d’un séance publique. Celui-ci est composé de la bourgmestre Manon Bei-Roller (LSAP), le premier échevin Luc Emering (DP) et l’échevin Philippe Meyers (LSAP). L’opposition est constituée du CSV et de l’initiative citoyenne de Dippach asbl.