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Aucun référendum ne sera organisé sur le projet de fusion Nordstad dans la commune d'Erpeldange-sur-Sûre avant 2027. Une motion demandant un référendum a été rejetée par le conseil communal.
L'auteur de cette motion, Laurent Lacour, est déçu que l'avis des citoyens ne soit pas demandé dès maintenant. Le bourgmestre souhaite pour sa part présenter d'abord un projet concret à ses administrés.
Laurent Lacour est lui-même sceptique quant à la fusion Nordstad et il avait pris position contre le projet avant les élections communales. Il ne sait cependant pas s'il a raison. Il trouvait important de consulter la population sur ce sujet dès maintenant et pas seulement en 2027.
"Il s’agit déjà d’une fusion importante, ou cela doit aller dans le sens d’une fusion. Mais si en 2027, l'une des quatre ou cinq communes dit non à ce référendum, je pense qu'alors tout volera en éclats. Et ici, on aurait pu au moins prendre la température chez nous, car Erpeldange est la commune au centre. Sans Erpeldange, il n'y a pas de continuité territoriale entre les autres communes."
La motion a été rejetée par six voix contre trois. C'est le mauvais moment pour un référendum, dit le bourgmestre d'Erpeldange, Claude Gleis.
"Il nous faut maintenant chercher les arguments: à quoi ressemblera une construction Nordstad? Les gens doivent savoir sur quoi ils voteront. Les gens doivent voter en connaissance de cause. Ils doivent être bien informés. Ils ne peuvent pas voter à un référendum sur une intuition."
Selon le conseiller Laurent Lacour, jeudi, lors de la séance du conseil communal, les discussions ont aussi porté sur le fait que les habitants de Burden pourraient être plus négatifs par rapport aux communes voisines, car une éolienne est prévue près de leur village. Le bourgmestre confirme que les citoyens ne sont pas enthousiastes à Burden.
"Il y aura une éolienne tout près de notre commune, elle a été prévue là par les communes voisines. Et bien sûr, les habitants du village de Burden ne sont pas contents du tout de cela. Il est clair que cette éolienne n'aura pas un effet positif sur tout le processus Nordstad, c'est très clair. Mais nos voisins de Diekirch et Ettelbruck le savent aussi."
Selon le conseiller Laurent Lacour, ce n'est pas un argument pour ne pas organiser de référendum maintenant. Il n'y en aura pas, comme on l'a déjà dit. Mais les citoyens seront impliqués dans le projet avant le référendum de 2027, selon le bourgmestre. Laurent Lacour n'en est cependant pas convaincu:
"Nous avons eu récemment une réunion d'information là-haut, dans la Nordstad ou au Syndicat Nordstad. J'ai été très déçu. Il n'en est pas sorti grand-chose. Là, il y a maintenant des groupes de travail. Et c'est toujours pour moi, si vous avez une participation citoyenne ou un comité citoyen, si vous demandez à cinq personnes et que vous pensez qu'elles sont représentatives de 2.500 personnes... bon, je trouve toujours cela un peu limite. Je pense que cela ne peut pas être représentatif."
Pour sa part, le bourgmestre Claude Gleis est très optimiste quant à la poursuite des négociations sur la fusion:
"Nous avons une entente excellente actuellement entre quatre communes. Et nous sommes en train de très bien coopérer. Nous avons déjà engagé un bureau externe. Nous sommes en train de travailler en groupes de travail. Des groupes de travail sont encore en cours de formation. Les conseillers communaux y seront impliqués aussi. Dans une phase ultérieure, les citoyens seront également impliqués. Nous voulons simplement découvrir quels sont les avantages et quels sont les désavantages d'une fusion éventuelle."
Quatre et pas cinq communes, car le conseil communal de Bettendorf a décidé de se retirer des négociations. Les habitants de la commune pourront toutefois encore donner leur avis lors d'un référendum en mars prochain.