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Les syndicats ont signé mercredi 11 décembre un plan social avec SES, fleuron de l'aérospatial. L'accord va limiter la casse, mais des emplois restent menacés.
Difficile de se réjouir du côté de l'OGBL et du LCGB. Les deux syndicats ont annoncé la signature cette semaine d'un plan social chez SES.
Après "deux longues semaines d'âpres négociations", ils sont parvenus à réduire le nombre d'emplois menacés chez le géant des satellites et de la communication. Des 80 emplois sur la sellette (notamment dans les domaines de l'ingénierie, de l'informatique et de l'administration) le plan social a été limité. Mais concerne toujours 68 salariés. "À noter que deux tiers d’entre eux ont plus de 40 ans" grincent les syndicats.
L'OGBL et le LCGB espèrent le soutien de l'État pour permettre l'usage de la "préretraite-ajustement" (un instrument de prévention du chômage, ndlr), un "budget de formation" en vue d’un potentiel réemploi externe ainsi qu’un "programme de redéploiement interne" vers des postes vacants au sein de différentes entités de SES.
Surtout, les syndicats annoncent que des suppressions d'emplois "se profilent déjà à l'horizon", notamment en raison de l'intégration à SES de son concurrent américain IntelSat, racheté en 2024.

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L'OGBL et le LCGB dénoncent la stratégie de compétitivité de SES, qui voudrait "réduire sa masse salariale de l'ordre de quatre millions d'euros par an, tout en sachant qu’en 2023, les cadres supérieurs de SES ont reçu au total 11,5 millions d'euros".
La colère domine la conclusion du communiqué de presse des deux syndicats. Colère contre l'État luxembourgeois, qui "soutient" SES malgré tout. Et colère contre l'entreprise de Betzdorf: "L'OGBL et le LCGB dénoncent les agissements de l’entreprise qui laisse à nouveau tomber ses salariés. Au cours des quatre dernières années, SES n'a fait preuve d'aucune loyauté ni d'aucun engagement à l'égard de son personnel ou bien encore de l'économie locale dans laquelle elle opère."