Le 4e rapport d'éducation nationale, présenté ce lundi matin par le ministère de l'Éducation à l'Université de Luxembourg a fait des inégalités sociales l'un de ses combats principaux.

Ces trois dernières années, l'accent a été mis sur l'inclusion afin d'analyser les bons et les mauvais côtés du système scolaire luxembourgeois dans les domaines du multilinguisme, de la diversité et de l'inclusion afin de maîtriser les défis du futur.

"Il est clair que des informations et des statistiques manquent au Luxembourg afin de cerner correctement le problème", a déploré le recteur de l'université Jens Kreisel. Il va plus loin: "on s'est déjà aperçu lors du premier rapport en 2015 que les enfants issus de classes socio-économiques compliquées, de l'immigration ou ayant des problèmes d'apprentissage sont fortement désavantagés par le système scolaire au Luxembourg. Neuf ans plus tard, c'est un fait, il faut agir. Il faut récupérer les déficits supplémentaires provoqués par la pandémie".

La scission entre les enfants grandissant dans un environnement stable et ceux qui traversent des périodes difficiles à la maison ou qui y parlent une autre langue se fait particulièrement remarquer à partir du cycle 2.

L'une des conclusions du rapport est claire: il s'agit d'une inégalité qui a des conséquences jusqu'à l'âge adulte: à peine 14% des enfants dont les parents n'ont pas fréquenté l'université obtiennent un diplôme universitaire.

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