
© Pierre Jans
L'opérateur de satellites SES reste leader dans ce domaine. Mais la concurrence ne faiblit pas et de nouveaux opérateurs arrivent sur le marché.
L'entreprise luxembourgeoise dont le siège est à Betzdorf, est engagée dans une course à l'innovation et au service client. Après le rachat d'IntelSat, des changements sont nécessaires et ils auront un impact sur le site luxembourgeois, selon la direction de SES.
Le directeur, Adel Al-Saleh, est venu pour moderniser, agrandir et restructurer SES. Des mots du domaine de la gestion, qu’on n’aime pas entendre au Luxembourg à propos de l’une des entreprises les plus importantes du pays. Cependant, selon Adel Al-Saleh:
"Nous sommes une entreprise luxembourgeoise. Nous avons notre siège ici et du personnel très talentueux. Il va y avoir des changements, mais le siège restera ici. De nombreux collaborateurs travailleront aussi toujours pour nous ici."
SES emploie actuellement 600 personnes au Grand-Duché. Mais le CEO est clair: "Nous devons améliorer nos compétences. Nos collaborateurs doivent réfléchir à la manière dont ils peuvent évoluer professionnellement. Certaines professions devront peut-être déménager.“
En Inde, par exemple. Ce point a déjà fait l'objet d'une question parlementaire venue des rangs du LSAP. Le gouvernement, un actionnaire important de SES, a répondu qu'il ne communiquait pas sur les projets de l'entreprise. Le directeur de SES, Adel Al-Saleh, ne dévoile pas son jeu non plus. Il ne dévoile pas combien d'emplois seront perdus au Luxembourg, ni sous quelle forme ils seront affectés par les changements:
"Il est trop tôt pour le dire. Nous sommes engagés dans des consultations avec nos délégués du personnel et les syndicats pour déterminer ce qui peut se faire. Mais en tant qu'entreprise, nous sommes connus pour faire les choses d'une manière socialement responsable. Les collaborateurs obtiendront de nouvelles opportunités ou des formations. Nous avons aussi un programme pour les préretraites.“
Sans transformation, l'entreprise pourrait rater le coche. Starlink et SpaceX d'Elon Musk, Kuiper de Jeff Bezos, le propriétaire d'Amazon: ses sociétés ont des solutions de communication innovantes et d'autres prix. La plus traditionnelle SES n'abandonne pas, comme en témoigne le récent rachat d'IntelSat.
Et puis ce n’est un secret pour personne que l'activité d’opérateur de satellites est peut-être encore plus importante en ce moment que d’habitude. "La défense dépend des satellites.Non seulement pendant la guerre, mais aussi pour la dissuasion, la protection et la sécurité. C’est pourquoi nous jouons un rôle important auprès de nombreux ministres de la Défense du monde entier." Mais pas avec les pays qui figurent sur la liste d’embargo des alliés occidentaux.