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Les syndicats OGBL et LCGB se sont retrouvés lundi après-midi à la Chambre des Salariés pour faire le point sur leur position dans le dossier des conventions collectives sans syndicats.
Le LCGB et l'OGBL veulent définir un programme d'action d'ici le début du mois prochain, afin de répondre à la proposition du ministre du Travail CSV, Georges Mischo, de permettre à l'avenir la négociation de conventions collectives au sein d'entreprises sans présence syndicale.
Les organisations syndicales souhaitent maintenant informer le public de la situation et consulter les délégués pour préparer un dossier, a indiqué le président du LCGB, Partick Dury, après la réunion. Il a en outre affirmé que les deux syndicats traiteront tout le dossier en front commun. Ce qu'a également confirmé la présidente de l'OGBL, Nora Back.
Mardi dernier, le ministre du Travail recevait les partenaires sociaux pour une réunion du Comité permanent du travail et de l'emploi. L'entrevue portait sur le plan d'action national visant à transposer un article d'une directive européenne, qui a pour objectif principal de garantir des salaires minimaux adéquats au sein de l'UE. Mais l'entretien a été marqué par le départ anticipé des représentants syndicaux pour exprimer leur désaccord.
L'avant-projet du plan d'action présenté par le ministre du Travail menace le dialogue social, selon les syndicats.
Avec sa décision de porter la durée du travail dominical à huit heures par projet de loi, le ministre du Travail, Georges Mischo, a montré une fois de plus qu'il ne prend pas le dialogue social au sérieux, a souligné la présidente de l'OGBL, Nora Back:
"Cela nous a encore une fois pris de court vendredi soir, lorsque nous avons appris que le projet de loi a été déposé, car nous avions parlé de la durée du travail dominical au Comité du travail et de l'emploi. Et là, le ministre du Travail nous avait dit qu'il y aurait une autre réunion pour poursuivre les discussions, avant de légiférer. Ce n'est pas ce qui s'est passé."
On en revient ainsi aux conventions collectives de travail. Dans le secteur du commerce en particulier, de nombreuses entreprises qui souhaitent une ouverture dominicale, négocie celle-ci avec les syndicats dans le cadre d'une convention collective. Le président du LCGB, Patrick Dury, ne voit pas pour quelle raison il faudrait modifier la procédure actuelle:
"Là où le travail dominical est réglementé par une convention collective, il n'y a plus de problème. Parce qu'il est réglementé dans la convention collective. En juillet, il nous a été dit une première fois par le ministre qu'il reviendrait avec ses propositions. Il ne l'a pas fait. Je me demande comment nous pouvons encore établir une base de confiance envers ce ministre dans ces conditions."