Le nouveau type de fièvre catarrhale ovine est plus mortel, que l'an passé, pour les vaches, mais surtout les moutons et chèvres, indique le ministère de l'Agriculture. La maladie continue de progresser dans les élevages.

Détecté début août au Luxembourg, le nouveau type de fièvre catarrhale ovine - la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 - qui peut être mortelle pour les moutons, continue de progresser au Luxembourg.

Au cours de la dernière période allant du 28 août au 4 septembre, "166 animaux testés positifs à la fièvre catarrhale du mouton ont été détectés dans 67 élevages grâce à des tests de laboratoire", indique l'Administration luxembourgeoise vétérinaire (ALVA) dans son nouveau bilan publié ce mercredi.

Lors des huit jours précédents (du 20 au 27 août) plus de 150 nouvelles infections avaient été détectées et durant la période d'avant (du 13 au 20 août) 163 autres animaux avaient déjà été testés positifs.

De sorte qu'au Luxembourg, l'Administration Vétérinaire et Alimentaire luxembourgeoise a répertorié au total 658 animaux testés positifs à la fièvre catarrhale (514 bovins, 136 ovins, 8 caprins) depuis le 1er août.  Depuis cette date, la fièvre catarrhale du mouton a été détectée lors d'analyses en laboratoire dans 313 élevages au total.

Par rapport à août 2023, ALVA a constaté "une augmentation du taux de mortalité chez les bovins mais principalement chez les ovins et caprins en août 2024".

Depuis le début de la campagne de vaccination le 9 août 2024, 240.000 doses de vaccin ont été livrées et 70.000 doses ont été distribuées aux vétérinaires. Les propriétaires d'animaux qui constatent une mortalité accrue chez leur bétail doivent le signaler à l'ALVA. Le formulaire correspondant est disponible sur le site Internet du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Viticulture.

En France, l'Etat met plus de vaccins à disposition des éleveurs

Pour enrayer la flambée de maladies qui affectent moutons, brebis et bovins en France, l'Etat va commander plusieurs millions de vaccins supplémentaires et les mettre gratuitement à disposition des éleveurs, avait annoncé vendredi le ministre démissionnaire de l'Agriculture, Marc Fesneau.

Le nombre de foyers de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 a pratiquement doublé en une semaine, passant à 342 foyers confirmés au 29 août, selon un nouveau bilan de cette maladie dite de "la langue bleue".

Depuis sa première détection début août dans le nord de la France, cette maladie virale transmissible par un moucheron se propage rapidement et des cas ont été récemment détectés en Saône-et-Loire et dans l'Orne.

"On est dans une course contre la montre" donc "on élargit la zone" dans laquelle les vaccins sont fournis gratuitement aux éleveurs, a déclaré le ministre. Celle-ci concerne désormais "70% des départements" et s'étale jusqu'à la région Rhône-Alpes dans le sud et la région des Pays-de-la-Loire à l'ouest, a-t-il précisé.

Le gouvernement va débourser 14 millions d'euros pour 5,3 millions de doses complémentaires, en plus des 6,4 millions de doses déjà commandées.

Le vaccin "amoindrit les effets" de la maladie mais "n'empêche pas les nouvelles contaminations", a rappelé le ministre, en invitant les éleveurs à adopter des "gestes barrières", comme la désinsectisation ou les tests PCR de leurs animaux.

Avant l'apparition de la FCO 3, les éleveurs français faisaient face depuis plusieurs années aux FCO de sérotype 4 et 8.
Or, la FCO 8 connaît également un regain d'activité ces dernières semaines dans le sud du pays.

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