Il existe seulement deux cliniques vétérinaires au Luxembourg, l'une à Bereldange et l'autre à Bettembourg. Elles fonctionnent 24 heures sur 24.

Les cliniques vétérinaires veulent attirer l'attention sur les problèmes auxquels elles sont confrontées. La charge de travail des médecins-vétérinaires, qui y travaillent, ne cesse de croître et ils sont inquiets pour leur sécurité, particulièrement lorsqu'ils sont de service de nuit. Notre collègue de RTL Ryck Thill a interrogé les vétérinaires pour savoir ce qui doit changer.

Il existe seulement deux cliniques vétérinaires au Luxembourg, l'une à Bereldange et l'autre à Bettembourg. 15 vétérinaires et 15 assistants travaillent par roulement à la clinique vétérinaire de Bettembourg pour assurer un service 24 heures sur 24. "A partir de 22h00, il y a un seul médecin, qui doit s'occuper des urgences qui arrivent et des animaux hospitalisés," explique Carole Jungblut, vétérinaire à la clinique de Bettembourg.

Auparavant, il y avait une ou deux urgences par nuit. Mais ces dernières années, le nombre d'animaux amenés à la clinique la nuit n'a cessé d'augmenter, ajoute Carole Jungblut. "Il y a aussi des urgences qui viennent des zones frontalières, de Belgique, de France et d'Allemagne, et une personne seule ne suffit plus. Aussi parce que les urgences sont de plus en plus complexes."

"Une partie des problèmes des cliniques vient aussi du fait que beaucoup de propriétaires de chiens ou de chats, se sont un peu habitués à se rendre directement à la clinique, où il y aura de toute manière quelqu'un," indique Simone Mousel, présidente de l'Association luxembourgeoise des médecins-vétérinaires pour animaux de compagnie (LAK). Au moindre problème avec leur animal, ils vont donc à la clinique, alors que ces petites urgences peuvent être tout aussi bien prises en charge, et peut-être plus rapidement, par un vétérinaire dans son cabinet. D'autant plus que certains vétérinaires assurent officiellement des gardes.

En effet, outre les cliniques vétérinaires, deux cabinets vétérinaires assurent également des gardes chaque soir au moins jusqu'à minuit. Les gardes sont payées aux vétérinaires par l'Etat: 150 euros pour huit heures de garde. Pour de nombreux vétérinaires, ces gardes ne sont pas attractives, souligne Simone Mousel, qui invoque un changement de mentalité chez certains vétérinaires, qui ne veulent pas renoncer à l'équilibre vie professionnelle-vie privée et limitent leur temps de travail.

Dans les cliniques vétérinaires, il y a en plus un sentiment d'insécurité. En août, une vétérinaire a été agressée à la clinique de Bereldange. Les clients étant souvent très émotifs quand il s'agit de leurs animaux de compagnie, les soignants sont aussi préoccupés pour leur sécurité à Bettembourg. Depuis l'incident survenu à Bereldange, la clinique a engagé une société de gardiennage privée pour rassurer son personnel.

Les vétérinaires attendent un soutien de la part des responsables politiques. D'une part, les gardes devraient être mieux organisées et plus attractives et d'autre part, il faudrait veiller à la sécurité des vétérinaires qui sont en service de nuit.

Le reportage de RTL en luxembourgeois: