Les salariés qui ont perdu leur emploi après la faillite du constructeur Manuel Cardoso devraient rapidement revenir sur le marché du travail.

Quelques jours après la déclaration de faillite du groupe Manuel Cardoso, la situation s'apaise dans le secteur de la construction.

"Des salariés ont déjà signé de nouveaux contrats pour septembre" confirme Jean-Luc de Matteis, secrétaire central pour la construction à l'OGBL. "Et il y a encore des contacts qui sont pris", même pendant le congé collectif. Une bonne nouvelle dans une mauvaise après la perte des quelque 110 emplois de la société. Surtout qu'il y a peu de chances de voir l'État nationaliser Manuel Cardoso.

Du côté du syndicat, l'optimisme est de mise: "Hormis quelques personnes qui sont proches de la retraite et qui vont passer par un autre processus, à court terme, pratiquement tout le monde va retrouver un emploi." Une entreprise luxembourgeoise, dont le nom n'a pas filtré, a notamment repris vingt collaborateurs.

La déclaration de faillite le 1er août garantit, en outre, le déclenchement de procédures pour solder les actifs de la société. Les bureaux, situés à Niederkorn, ont par exemple été mis en vente pour 1,5 million d'euros.

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Charge au curateur de rassembler les fonds pour solder les créances de Manuel Cardoso. Dont les retards de salaire accumulés ces derniers mois, en juin et juillet, ainsi que la prime de fin d'année de 2022. L'Adem délivre également une avance pour compenser la perte de revenus des ex-employés.

La construction, un secteur très hétérogène

Si les sociétés de constructions résidentielles affrontent un marché difficile, tout le secteur n'est pas bancal, assure l'OGBL. "C'est un secteur très hétérogène" assure Jean-Luc de Matteis. "Certaines sociétés ont des problèmes temporaires, mais il y a aussi un grand nombre de créations d'entreprises chaque année."

Sans oublier que d'autres entreprises sont actives dans la construction d'infrastructures publiques, d'immeubles commerciaux ou de bureaux... Un marché avec plus d'inertie et de projets de long terme.

Le défi des syndicats est maintenant concentré sur la négociation de la convention collective. Celles-ci durent depuis près de 18 mois, regrette le syndicat. Ses représentants espèrent toujours des améliorations salariales et des conditions de travail. "Ce n'est pas cet accord qui va mettre les sociétés en faillite" lance Jean-Luc de Matteis.