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Le Luxembourg va poursuivre sa politique énergétique en taxant davantage, et pendant encore plusieurs années, les produits pétroliers. Ce qui va se faire ressentir à la pompe.
Le gouvernement poursuit sur sa lancée: avec le succès fiscal de la taxe CO2, qui rapporte beaucoup aux caisses de l'État, son niveau va encore augmenter.
Le conseil de gouvernement s'est mis d'accord pour poursuivre les hausses de 5€ par an jusqu'en 2026. La tonne de CO2 sera taxée à 45€, contre 20€ lors de son lancement en 2021. Pour les automobilistes, cela se traduira par une hausse de plusieurs centimes par litre de carburant.
La taxe avait été présentée comme un moyen efficace de combattre le tourisme à la pompe en réduisant l'écart de prix des carburants avec les pays voisins. Ce qui permettrait aussi au Luxembourg de respecter ses objectifs climatiques, en partie plombés par les ventes de carburants. En 2021, le Statec avait évalué que l'État luxembourgeois récupérait autant d'argent tout en vendant moins de carburant.
Pour compenser son effet sur les ménages à faible budget, la ministre des Finances Yuriko Backes a annoncé une hausse du crédit d'impôt CO2. Les travailleurs percevant le salaire social minimum qualifié (ou moins), toucheront 24€ de plus par an. Soit 168€ en tout, ce qui équivaut à 14€ par mois. Son montant est ensuite dégressif jusqu'à être nul à partir de 80.000€ de revenus par an.
Le crédit d'impôt CO2 sera mis en place en 2024 grâce à la loi introduisant le crédit d'impôt conjoncture et adaptant le barème d'impôt. La loi permettant cet ajout de 24€ sera déposée à la Chambre "au cours des prochains jours" a fait savoir la ministre.