Le préfet du Grand Est a demandé mardi d'élargir à toute la région, ainsi qu'à la Bourgogne-Franche-Comté, l'interdiction d'un festival de Black Métal néonazi potentiellement prévu le week-end prochain dans un lieu pas clairement déterminé, et déjà interdit dans la Meuse.

"Compte tenu du déplacement possible de ce festival à l'échelle de la Zone Est" (régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté), Jacques Witkowski "a demandé à tous les préfets de départements" concernés "de prononcer l'interdiction de ce festival", de vendredi à lundi prochains, ont indiqué ses services dans un communiqué.

Le préfet de la Meuse avait déjà prononcé lundi cette interdiction "considérant le caractère raciste, antisémite et néo-nazi" de ce festival de musique "Black Metal Blitzkrieg V2", qui rassemble plusieurs groupes connus pour leur appartenance à la mouvance néonazie, a-t-on rappelé de même source.

Cette décision faisait suite à des informations relayées par la presse nationale, en l'occurrence par Mediapart, puis confirmées par la police selon lesquelles ce festival pourrait se tenir dans la Meuse.

Les contrôles seront renforcés dans ce département, "en particulier dans la commune de Combres-sous-les-Côtes", petit village où, selon Mediapart, le groupuscule néo-nazi des Hammerskins a installé son "quartier général" dans un hangar agricole, dénommé la "Taverne de Thor".

En juin 2024, quelque 300 néo-nazis venus de plusieurs pays européens s'y étaient rassemblés pour un tournoi de MMA (arts martiaux mixtes), en "exhibant publiquement des drapeaux et des sigles nazis illégaux", comme l'avait alors raconté une conseillère départementale.