Lorsque tombe la pluie ou la neige, ou bien lorsque la pollution de l’air est trop importante, les vitesses autorisées sur les routes et autoroutes peuvent être limitées. Mais est-ce que les radars suivent cette limitation et sont plus sévères lorsque la météo est mauvaise ? Voici la réponse d’un site spécialisé en France.

C’est une chose connue mais pas toujours respectée : lorsque la chaussée devient glissante et dangereuse à cause de la météo, ou que l’air est trop pollué, les autorités peuvent décider d’abaisser la limitation de vitesse.

C’est particulièrement le cas sur les autoroutes où les panneaux d’affichage se chargent de renseigner les automobilistes sur la nouvelle limite : 90km/h, 70 km/h... Sachant que les gendarmes peuvent aussi se charger de contrôler le respect de cette limitation avec leurs radars mobiles…

Mais que se passe-t-il au niveau des radars automatiques ? Flashent-ils les conducteurs en fonction de cette limitation provisoire ? La réponse de l’Argus est claire : non ! 

Même en l'absence d'affichage d'un abaissement de la vitesse, on peut se faire verbaliser

Comme le rappelle l'article R. 413-2 du Code de la route, les limitations de vitesse doivent donc être respectées en cas de pluie, de grêle ou de neige. Mais elles varient en fonction du type de voie. Par exemple, les agglomérations sont les seuls endroits où la vitesse maximale à observer reste identique quelles que soient les circonstances. En revanche, "sur les routes limitées à 90 km/h et les voies rapides comportant deux chaussées séparées par un terre-plein central, l'allure doit être réduite de 10 km/h, tandis qu'elle doit l'être de 20 km/h sur autoroute".

Mais il y a aussi une autre règle : si la visibilité est inférieure à 50 mètres, alors la vitesse maximale autorisée est abaissée à 50 km/h sur l'ensemble des réseaux routier, y compris les autoroutes !

Dernière chose à savoir : même si aucune limitation de vitesse n'est affichée quelque part, les usagers des routes doivent de leur propre chef appliquer le code de la route qui impose de "régler son allure en fonction de l'état de la chaussée, des difficultés de la circulation et de la visibilité, indépendamment des limitations de vitesse applicables en cas de précipitations". Attention donc, car avec cette règle, les forces de l'ordre ont la liberté de verbaliser des comportements qu'ils jugent dangereux.

Venons-en maintenant à la question principale : les radars flashent-ils en fonction de la météo? Non, répond l'Argus : "aucun radar automatique n'est à ce jour capable de détecter les conditions climatiques. Ces appareils, aussi perfectionnés soient-ils, ne sont donc pas aptes à relever un quelconque excès de vitesse lorsque les automobilistes roulent trop vite eu égard aux circonstances, mais dans la limite de la vitesse autorisée par temps sec."

Sans quoi le bilan des radars serait considérablement plus élevé ! Rappelons qu'en 2023, sur les 17,2 millions d'excès de vitesse verbalisés dans l'Hexagone, 16,5 millions l'ont été au moyen des radars automatiques (96 % des infractions relevées, un quasi monopole !)