Reda Eddarraj a dicté le tempo dans le cœur du jeu de Bissen. Le Marocain fut l’un des artisans du succès ce samedi contre le Racing. / © Val Wagner
Vainqueur 3-0 du club de la capitale dans un match avancé de la 13e journée de BGL Ligue, le promu n’en finit plus d'étonner. Où s'arrêtera-t-il ?
Neuvième match sans défaite d’affilée en championnat, 11e toutes compétitions confondues, 25 points sur 27 et une place consolidée sur le podium de l’élite. Plus rien n’arrête le FC Atert Bissen. Et surtout pas un Racing toujours convalescent, auteur d’un premier quart d’heure consistant avant de peu à peu rentrer dans le rang pour finir par s’écrouler définitivement.
Le tournant du match intervient dès la 16e minute lorsque Roman Ferber, le très bon attaquant belge de Bissen, roule dans la farine Lohan Dewalque pour s’en aller battre Romain Ruffier (1-0). Le défenseur belge se blessa une première fois, puis une seconde fois un peu plus tard pour sortir finalement sur civière en raison d’un choc aux cervicales.
Plus le match avança et plus le FC Atert monta en régime, ratant plusieurs fois le break avant la pause en raison, notamment, d’arrêts déterminants du gardien visiteur.
Sans s’affoler, le promu, pourtant privé de son meilleur buteur, Khalid Abi Ramzi, reprenait sa marche en avant en seconde mi-temps, doublant la marque par Yohan Mannone, servi par Ferber (2-0, 65e) avant que Joel Rodrigues, lui aussi décalé sur un plateau par le premier buteur du jour, ne fixe les chiffres (3-0, 81e).
"La pression, c’est dans les sodas"
Une démonstration au terme de laquelle staff et joueurs du Racing ne trouvèrent rien à redire. Les Ciel et Blanc attendent la trêve avec une impatience non dissimulée. Il s’agira de reformater complètement le disque dur de cette équipe en mille morceaux et surtout privée d’un buteur comme Bissen en as deux.
Roman Ferber, lui, ne cachait pas son bonheur. "Les semaines se suivent et se ressemblent. On bosse bien en semaine pour ce genre de résultats. On ressent dans le vestiaire qu’on est un bon groupe. On est tous des chouettes gars, on a envie de travailler pendant la semaine et le plaisir de jouer ensemble se ressent. Personne ne se détache du groupe et les gars qui sortent du banc sont heureux d’apporter leur écot, ce qui veut dire beaucoup de choses", confessait celui qui facture désormais 7 buts depuis le début d’une saison qu’il a raté en raison de son arrivée en fin de mercato. "J’ai fait le bon choix à 32 ans de changer mes habitudes et de quitter la Belgique. Le projet de l’Atert m’a beaucoup plu."
Vitor Pereira, l’entraîneur du club promu, ne montrait aucun triomphalisme et se montrait prudent sur les objectifs. "La pression, c’est dans les sodas. Ici, c’est juste du plaisir. Le maintien se joue à 31 points. Le jour où on les auras, on visera un autre objectif. C’est vrai que c’est une progression assez rapide, mais il reste encore une certaine marge de progression. Le travail et l’ambition ne changeront pas, mais les choses peuvent vite tourner en football."
Du maintien à l’Europe, la route est parfois plus courte que prévue. Bissen pourrait bien être tenté de l’emprunter.