Malmené en première mi-temps et mené à trois reprises, le F91 a fini par émerger au terme d’un premier match de championnat complètement fou.

Il y avait de la curiosité et une dose d’appréhension dans ce lancement de saison qui mettait en présence deux clubs secoués pendant l’été et à la recherche d’un équilibre que les 700 spectateurs du Stade Nosbaum n’ont finalement pas trouvé.

En compensation, les deux équipes ont offert un spectacle avec sept buts à la clef. Avec, comme fil rouge, une fragilité qui s’est reflétée dans la prestation des deux gardiens très peu sûrs de leur fait. La palme revenant à Sébastien Flauss qui a vécu un début de soirée cauchemardesque dans les buts visiteurs.

Le Progrès s’était pourtant montré le plus souverain en début de match avec, notamment, le retour d’un Olivier Thill impérial en milieu de terrain. C’est d’ailleurs lui qui ouvrait la marque d’un coup de tête sur un corner délivré par Omar Natami (0-1, 7e). Le marquage laissait à désirer dans la défense locale. En grand seigneur, Niederkorn y allait aussi de ses flottements et Evan Rotundo se fendait d’un petit tir en pivot que Flauss ne pouvait qu’accompagner du regard dans son but (1-1, 8e).

La pelouse s’en mêlait ensuite et un tir de Kenan Avdusinovic était déviée par un rebond hors de portée d’Eldin Latik (1-2, 16e). Le premier tournant du match intervenait un peu plus tard avec la blessure du buteur qui céda sa place à Yan Bouché qui allait manger la feuille. A la place de regagner les vestiaires avec une avance plus confortable, le Progrès voyait son adversaire recoller au score sur une bourde monumentale de Flauss qui voyait le ballon lui filer sous le nez sur une passe en retrait (2-2, 42e).

Le deuxième but de la tête d’Olivier Thill à la reprise aurait de nouveau dû installer solidement les visiteurs aux commandes, mais le combat changea soudain d’âme avec une fin de match tonitruante de Dudelange qui égalisa puis passa pour la première fois devant pour ne plus lâcher sa proie.

"Des buts dignes de vidéo-gag"

L’entraîneur local, Mika Pinto, savourait ces trois premiers points.  "Il y a des buts dignes de vidéo-gag mais ça fait partie du foot. On aimerait éviter d’encaisser ce genre de buts, mais, en fin de compte, on bat un adversaire direct. On a montré de la solidarité, mais faisons preuve d’humilité car le match pouvait basculer d’un côté comme de l’autre."

Le technicien n’est pas dupe des erreurs d’ajustement qui ont failli coûter cher à son équipe. "J’ai dit aux gars à la pause qu’on ne pouvait pas défendre et attaquer avec une ligne de cinq. On avait peur de la profondeur car il y avait de la vitesse en face devant. Les joueurs ont appréhendé ça et on a donné plus d’options au milieu de terrain en seconde période en créant de l’espace."

Mika Pinto ajoutait encore qu’il restait quelques soucis de communication à améliorer et ne soulignait pas outre mesure l’entrée en jeu de Bilal Benkhedim. Pourtant un autre tournant du match. "Tout le monde est concerné. Bien sûr qu’on avait besoin de créativité mais c’est la victoire d’un collectif. Mentalement, on a été forts. On n’a jamais baissé les bras. C’est un groupe qui se construit et cette victoire va nous aider à être dans le positif."

Niederkorn ne devra pas ruminer trop longtemps cette défaite. Mondorf arrive dimanche prochain.

Transversales

  • Rosport est le premier leader du championnat après sa démonstration à Hostert (4-1)
  • Le Racing a abandonné ses premiers points à Rodange (1-1) tandis que Strassen et Differdange l’ont emporté respectivement à Mondorf et contre Bissen sur le même score (1-0)
  • Le duel des promus a tourné en faveur de Mamer, vainqueur 3-2 à Canach