
© Val Wagner
Fort de son doublé la saison dernière, le champion en titre veut étendre son règne sur la durée alors que de nouveaux prétendants se profilent à l’horizon.
Un champion en titre n’est pas forcément candidat à sa succession. Differdange, lui, l’est bel et bien. S’il a claironné haut et fort qu’il voulait faire de l’Europe une priorité, il sait qu’il lui faut performer sur le sol national pour prétendre y jouer un rôle majeur chaque année.
Il s’est donné les moyens d’asseoir sa suprématie en bâtissant un groupe équilibré dirigé par un nouvel entraîneur, Pedro Silva, qui a hérité de la lourde tâche de succéder à Pedro Resende, artisan des trois trophées confisqués ces deux dernières saisons. Les Rouges seront donc l’équipe à battre lors de 112e édition du championnat qui s’ouvre ce samedi.
Strassen, le dauphin qui fait peur
Obligé de se réinventer sur le front de l’attaque, le FD03 a attiré dans ses filets Samir Hadji et le Camerounais Boris Mfoumou. Le duo pourrait dynamiter les défenses adverses alors que l’arrière-garde est restée la même que la saison dernière, promettant bien du plaisir aux joueurs offensifs adverses.
Dauphin de Differdange lors du défunt exercice, Strassen n’a pas musardé en chemin. Réputé pour l’acuité de sa politique, sa sagesse dans les transactions et sa gestion bien pensée, le FC Una a, lui, apporté du sang neuf derrière avec les arrivées des anciens internationaux Tim Hall et Ricky Delgado alors que le latéral Eric Brandenburger amenait de la concurrence sur le côté droit. Avec son trio offensif (Matheus-Hadji-Perez) capable de dynamiter un coffre-fort, Strassen est armé a minima pour finir sur le podium. Et peut-être plus, si affinités…
Le Racing l’est peut-être un peu moins, mais il a, semble-t-il, pris de l’épaisseur lors de cet été, pour gagner en constance. Une qualité qui lui a un peu manqué la saison dernière en seconde partie d’exercice. L’arrivée de Bruno Freire donne de la consistance en milieu de terrain et celle de Dominik Stolz en attaque est une bénédiction pour un groupe qui a vu partir Yann Mabella, mais qui s’est renforcé aussi avec l’ancien latéral gauche dudelangeois Thibaut Lesquoy.
Des points d’interrogations apparaissent derrière les noms de Dudelange et de Niederkorn, probablement candidats au Top 5, mais peut-être pas à beaucoup plus compte tenu des saignées de cet été. C’est particulièrement vrai pour le F91, qui fut transparent sur la scène européenne.
Derrière ce quintette, les outsiders ne se bousculent pas. On pointe l’US Mondorf, qui a changé d’entraîneur, mais qui n’a guère modifié son ossature de la saison dernière. Le club de la cité thermale l’a même sans doute un peu bonifiée pour jouer les poils à gratter et chasser au bas mot le meilleur classement de son histoire (6e).
Le pari osé de la Jeunesse
On pourrait penser que la Jeunesse, soucieuse de talonner le Top 5, est capable de franchir un cap. L’orientation prise par ses dirigeants est audacieuse. L’entraîneur allemand Reinhold Breu, dont l’appétence pour former les jeunes joueurs n’est plus à démontrer, arrive avec la certitude de voir performer des garçons venus pour gratter du temps de jeu et enfin éclater. Le début de championnat sera capital pour les Bianconeri.
Bissen est certainement le promu le plus redouté. Le club présidé par Carlos Teixeira nourrit certaines ambitions et s’est donné les moyens de ses ambitions. Si son but déclaré est de vivre une saison sans souci, loin de la zone dangereuse, on devine rapidement que jouer les trouble-fête risque d’être le pain quotidien de ce groupe.
Hostert ne devrait pas non plus être concerné par le maintien et rêve de s’inviter au bal des surprises. L’Union Titus Pétange demeure un mystère après un été un rien chaotique. Rodange et Rosport, qui ont lutté pour leur survie parmi l’élite la saison dernière, devraient encore batailler avec les promus Käerjéng, Canach et Mamer ainsi qu’avec Hesperange, qui a tourné la page de l’ère Flavio Becca pour repartir d’une page blanche.