Mats Wenzel s’est encore fait la belle dans la deuxième étape du Skoda Tour de Luxembourg remportée au sprint par le Belge de l’équipe Arkéa Jenthe Biermans.

Mats Wenzel a de la suite dans les idées. Le jeune coureur luxembourgeois de la Leopard s’était adjugé le maillot noir de meilleur grimpeur le premier jour. Il n’allait pas lâcher l’affaire en chemin, prenant la première échappée de la journée.

"C’était un peu étrange. Un coureur ne voulait pas rouler franchement et l’entreprise était vouée à l’échec mais j’ai eu la chance de ressortir lors d’une seconde attaque avec des coureurs plus participatifs. J’ai discuté avec eux. Ils ont promis de ne pas me disputer le gain des points mais j’avais tout de même un doute car il y avait un Bingoal. Et mon concurrent pour le maillot appartient à cette équipe…"

Il n’y avait finalement qu’un dernier Grand Prix un peu trop costaud pour lui lors duquel il ne prit qu’un point mais la journée fut excellente avec 9 unités récoltées qui portent son total à 20. "Si je peux me distinguer sur mes routes d’entraînement, je ne vais pas m’en priver", expliquait celui qui a terminé à la 18e place du dernier Tour de l’Avenir. "Ça me laisse un goût de trop peu mais je n’ai pas connu ma meilleure semaine." Pas de quoi remettre en cause un avenir qui peut s’annoncer radieux avec son engagement dans la structure de développement de Lidl-Trek la saison prochaine où il côtoiera notamment Alex Kirsch.

Le champion national a dû, lui, se débrouiller seul pour bien se placer en vue de l’emballage final. Des manœuvres qui coûtent pas mal d’énergie. Avec une sixième place après son huitième rang de la veille, le grand rouleur reste en embuscade à la cinquième place au général, mais l’étape du jour ne correspond pas spécialement à ses qualités.

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Mats Wenzel s’est accroché à son maillot de meilleur grimpeur. Il a même consolidé sa position dans la quête finale de cette tunique noire. / © Serge Waldbillig/ Skoda Tour de Luxembourg

Andersen un peu chez lui

Elle ne convient pas non plus à Jenthe Biermans, le vainqueur du jour. Le coureur flamand de l’équipe française Arkéa nourrit une appétence particulière pour la pluie et pour les sprints. Il a été servi ce jeudi avec le déluge qui s’est abattu à 30 km de l’arrivée et qui a pourri la vie du peloton pendant 15 bornes. Ce fut le moment choisi par l’équipe allemande Bora-Hansgrohe pour ramener le paquet sur les échappées. Des sacrifices pour le sprinteur belge Jordi Meeus.

Le vainqueur sur les Champs-Elysées cette année a dû se contenter de la quatrième place, laissant le bouquet de vainqueur à son compatriote Biermans. "Je sens que j’ai franchi un cap ces derniers mois. C’est ma seconde victoire de la saison et de ma carrière. J’ai bien fait de quitter Israel pour Arkéa où je jouis de plus de liberté. Mais demain (vendredi), ce sera trop difficile pour moi."

Le très polyvalent coureur danois Soren Kragh Andersen, deuxième comme la veille, détrônait le Néo-Zélandais Corbin Strong en tête du classement général grâce au jeu des bonifications. Un bonheur que le coureur de 29 ans, déjà vainqueur de deux étapes du Tour de France, partageait avec sa copine luxembourgeoise Jenna et leur progéniture. Coureur polyvalent par excellence, Andersen ne baissait pas les bras en vue de la troisième étape.

Le décor va radicalement changer ce vendredi avec un final que d’aucuns redoutent. Certains disent même que la répétition de la Côte de Saint-Nicolas, une pente de 2,8 km à une moyenne de 10% que le peloton empruntera trois fois, risque de geler la course un peu plus longtemps que prévu. Les plus forts dans la cour du Château de Vianden prendront une option sur le classement général même si le contre-la-montre du lendemain est susceptible de rebattre les cartes.