Les trois professionnels grand-ducaux présents au Tour de France ont respecté à la lettre les consignes de leur équipe. Bob Jungels et Alex Kirsch ont connu des succès collectifs, Kevin Geniets s'est cramponné.

Bob Jungels a terminé son cinquième tour de France dans la liesse collective. Son coéquipier Jordi Meeus a levé les bras sur les Champs-Elysées. Le graal de tout sprinter. Le Belge a apporté un second succès d’étape à l’équipe Bora-Hansgrohe après celui de Jai Hindley lors de la cinquième étape. L’Australien avait fait coup double, enfilant à cette occasion le maillot jaune. Il se classera finalement à la septième place alors que Jungels a terminé 26e, un rang de mieux qu’en 2015 lors de sa première participation.

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Le bilan peut paraître en demi-teinte pour le trentenaire qui n’a pas accroché de Top 20 lors des 21 étapes. Il s’est cependant comporté en équipier fidèle de Hindley, l’épaulant dans la montage le plus longtemps possible au côté de l’Allemand Emanuel Buchmann. La chute du leader dans la deuxième semaine a ruiné ses espoirs de podium. Il s’agissait dès lors de sauver les meubles dans la traversée des Alpes. Ce rôle de garde-chiourme l’a, en partie, empêché de tenter sa chance, mais Jungels n’a cependant pas affiché le même degré de forme que l’année dernière lorsqu’il accrocha à son palmarès une superbe victoire d’étape et une onzième place finale qui reste aujourd’hui son meilleur classement. Comme en 2018.

Jungels avait tenté le pari de doubler Tour d’Italie et Tour de France. Pas une mince affaire pour celui qui avait déjà dû zapper une partie du printemps en raison de problèmes pulmonaires avant de tomber à nouveau malade après le Giro. Cette petite déception personnelle s’est cependant diluée dans le bilan globalement positif des Verts et dans la belle ambiance témoignée tout au long des trois semaines.

Kirsch: les sprints et les pois

Le groupe a semblé bien vivre aussi chez Lidl-Trek. La structure américaine est sortie de ce Tour avec plusieurs motifs de satisfaction. Une victoire d’étape signée Mads Pedersen à Limoges, le maillot de meilleur grimpeur ramené à Paris par Giulio Ciccone et les promesses tenues par Mattias Skjelmose. Le Danois, vainqueur du dernier Tour du Luxembourg, a redoublé d’activité en tête du peloton pour protéger son sprinter Pedersen ou pour placer au mieux Ciccone. Alex Kirsch n’est pas demeuré en reste dans ce concert. Le poisson-pilote de Pedersen a accompli sa tâche au côté notamment de Jasper Stuyven comme lors de la dernière étape où il n’a pas manqué grand-chose à Pedersen pour faire mouche.

Kirsch a terminé son premier Tour de France. Il avait dû renoncer la mort dans l’âme l’année dernière en cours de route après avoir pris le départ de Copenhague, malade. Il se classe 115e et signe un Top 20 (18e) à Bayonne lors de la troisième étape. Lui aussi avait eu l’audace de doubler Giro et Grande Boucle.

Pour Kevin Geniets, le bilan collectif est moins brillant puisque la Groupama-FDJ termine ce Tour de France sans la moindre victoire, sans podium ni maillot distinctif. Il y a bien eu le feu d’artifice signé Thibaut Pinot dans les Vosges ce samedi mais c’est un peu maigre pour une équipe qui visait le podium avec David Gaudu. Le grimpeur de poche de la structure française a dû se contenter de la neuvième place finale.

Le Luxembourgeois a joué son rôle de lieutenant, ramenant notamment son leader en difficulté lors d’un début d’étape. Difficile dans ces conditions de jouer sa carte personnelle même s’il concédait que le niveau de dingue affiché par les meilleures équipes l’empêchaient tout simplement de faire mieux. Il termine son deuxième Tour de France à la 41e place, soit six rangs de mieux qu’en 2022, à 2h44’ du vainqueur, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo) qui a livré un duel épique avec le Slovène Tadej Pogacar (UAE).