
Samir Hadji est attendu à la pointe de l'attaque dudelangeoise pour tourmenter une équipe hespérangeoise moins séduisante ces dernières semaines / © Val Wagner
Dudelange accueille Hesperange dimanche à 18h pour le match au sommet entre les deux ténors que seulement deux points séparent au classement.
C’est le premier tournant de la compétition. Dudelange l’espère du moins car en cas de victoire, le champion en titre et leader du championnat porterait son avance à cinq points. En cas de défaite, tout serait relancé. Si ce combat des chefs polarise autant l’attention, c’est parce que la situation au classement ne ressemble à aucune autre vécue ces dernières saisons. Deux clubs ont rarement dominé la compétition à tel point. Soit l’hégémonie d’une équipe se dessinait rapidement, soit la densité était davantage présente dans le Top 5.
Mais aujourd’hui, le Racing, troisième du classement, se retrouve à douze points du leader. Il faut remonter à 2007 pour retrouver la trace d’un écart plus conséquent. Dudelange caracolait déjà en tête et la Jeunesse, encore compétitive, pointait à 13 unités après dix journées.
Aujourd’hui, le club le plus titré d’Esch-sur-Alzette ainsi que son voisin du Fola tirent la langue et ont entamé un dur combat pour leur survie parmi l’élite. Ils sont venus gonfler un peloton d’une demi-douzaine de formations qui tentent de poser, week-end après week-end, les jalons d’un futur maintien.
Puis il y a les autres. Le Racing, Niederkorn et Differdange pour ne citer qu’eux. Des outsiders que l’on attendait plus compétitifs mais qui doivent déjà renoncer à l’une des deux premières places du classement. Parce qu’ils n’ont pas les armes pour rivaliser avec les deux ténors? L’hypothèse tient la route. Elle minore toutefois la cadence imprimée par Dudelange et Hesperange. Du haut niveau. On n’est pas totalement surpris tant le F91 semble au sommet de son art. La campagne européenne avait montré une partie du potentiel de ce groupe. Les dix premiers matchs du championnat sont venus compléter cette impression.
Carlos Fangueiro récolte les fruits d’un travail entamé il y a plus de deux ans. Le collectif est l’îlot central d’un ensemble très équilibré. Sans point faible et avec tout juste ce qu’il faut de ressources pour opérer un ou deux changements lorsque c’est nécessaire. Avec trente points après dix journées, le technicien portugais fait aussi bien que deux de ses prédécesseurs: Marc Grosjean en 2010 et le regretté Michel Le Flochmoan en 2007.
Dudelange va se mesurer à Hesperange, un rival soutenu par Flavio Becca, partenaire du F91 pendant de nouvelles années. Les moyens déployés au Holleschbierg ont permis à l’équipe de prendre un départ canon. Elle n’a abandonné que deux points sur 30 mais elle semble marquer davantage le pas que le leader ces dernières semaines. Le Swift possède dans ses rangs des individualités capables de faire basculer le match à chaque instant. On pense à l’ailier français Rayan Philippe, intenable depuis le début du championnat et au maître à jouer allemand Dominik Stolz, ancien Dudelangeois et aussi précieux dans la dernière passe qu’à la conclusion.
Tous les ingrédients sont réunis pour que le spectacle soit à la hauteur de l’événement. Si ce n’est l’horaire incongru de ce duel programmé le dimanche à 18h. Il y avait vraiment moyen d’éclairer de plus belle manière cette vitrine du championnat luxembourgeois.