
Serge Wolf parti pour rester? L’hypothèse a pris de l’épaisseur après la victoire du Fola sur Rosport ce dimanche. / © Val Wagner
Il a fallu l’électrochoc du changement d’entraîneur pour faire prendre conscience de l’urgence à certains joueurs eschois transfigurés contre Rosport (4-1).
Les chiffres sont parfois trompeurs et ne doivent pas trop embellir la situation. La nette victoire du Fola, ce dimanche, contre Rosport dans le cadre de la dixième journée de BGL Ligue a des vertus apaisantes après sept matchs sans succès. Elle ne purifie cependant pas le club doyen de tous les péchés qui l’accompagnent depuis des semaines.
La meilleure preuve fut sans doute donnée après la leçon administrée par la lanterne rouge à l’équipe qui la précédait au classement dans un quart d’heure initial à sens unique. C’était en effet déjà 3-0. Lucas Correia, profondément affecté par le départ de son entraîneur mais aussi papa en début de semaine, signait un doublé qu’il dédiait une fois la partie terminée à son père. "C’est un super gars qui ne vit que pour le foot et qui en dehors de ça a toujours tout fait pour moi. Je voyais à travers cette collaboration depuis le début de la saison l’opportunité de lui redonner tout ce qu’il m’avait apporté mais ça n’a pas fonctionné comme je l’entendais. Son départ ne m’a pas rendu triste, mais j’avais des remords. Alors oui, aujourd’hui, j’en avais encore plus dans le ventre."
Benjamin Runser, l’une des rares recrues estivales, peinait aussi à s’exprimer depuis le début de la saison mais ses deux buts de dimanche dernier ont reboosté son moral. Il en a inscrit un troisième ce dimanche.
On ne passe cependant pas de la cave au grenier en un seul bond. Les doutes finissent pas revenir. Heureusement qu’ils ne se sont pas matérialisés trop rapidement pour le Fola en raison d’une opposition d’une faiblesse affligeante.
Il a fallu plusieurs dizaines de minutes à Rosport pour se rendre compte qu’il y avait quand même un coup à jouer ce dimanche malgré l’ampleur prise par le score. Quand Marques, d’une frappe à ras du poteau, a rendu espoir au club de la Sûre (3-1, 69e), il était encore temps. D’autant qu’on sentait encore la fragilité dans le chef du Fola. Mais deux minutes plus tard, le jeune Lahrach enlevait tout suspense au match (4-1).
Au-delà de l’opération comptable, le Fola s’est peut-être trouvé un nouvel entraîneur en la personne de Serge Wolf appelé pour assurer l’intérim. "Je reste à la disposition du club", s’est contenté de dire le technicien lorrain.
À Rosport, l’heure est au questionnement aussi. Si l’équipe n’a pas donné de signes laissant croire à un sabordage en règle, elle n’a délivré aucun apaisement une semaine après son premier succès de la saison à Ettelbruck. La revoilà avec la lanterne rouge au-dessus d’elle. Puisse-t-elle éclairer son destin.