Le Congrès de Strassen a confirmé Paul Philipp dans ses fonctions de président de la Fédération Luxembourgeoise de Football ce samedi.

On sait quand il est arrivé, mais on ignore quand il partira. Paul Philipp est insubmersible. On lui avait promis la tempête, il l’a repoussée sans même chanceler. Le patron du foot luxembourgeois a été réélu pour quatre ans à la tête de la plus grande fédération sportive du pays ce samedi au centre culturel Paul Barblé de Strassen.

Les 112 clubs ont voté. 433 des 733 voix mises en jeu sont allées au candidat le plus expérimenté. Son challenger a récolté 302 suffrages. Deux bulletins sont restés blancs. Ce n’est pas à proprement parler un plébiscite mais tout de même un franc succès pour celui qui a pris les rênes de la FLF en 2004 sans jamais les lâcher.

Contesté ces dernières semaines en pleine campagne, notamment par un corps arbitral vent debout, l’ancien sélectionneur n’a pas bronché et n’a pas tardé à remettre les pendules à l’heure une fois le verdict connu. "C’est bon, maintenant, on peut revenir au football!" Excédé par la tournure politique autour de ce vote, PP s’est chargé de rappeler que les chantiers étaient assez nombreux pour qu’on se penche à nouveau dessus. Il ne donne pas de priorité, mais a conscience que le feu couve à plusieurs endroits. "J’ai écouté les griefs formulés par les clubs. Je sais qu’on me reproche de ne pas m’ouvrir assez. Je vais faire un effort", lâchait-il, soulagé de repartir pour un tour.

MAUSEN SUR LE DÉPART

Avec les mêmes? Pas tout à fait puisqu’un membre éminent de son conseil d’administration s’en va. Le docteur Henri Mausen a dû laisser sa place alors que Carine Nardecchia, Nicolas Schockmel et Marco Richard renouvelaient leur mandat. Christian Weis et Tun Mestre font, eux, leur apparition dans l’organe décisionnaire de la Fédération.

Claude Kremer, lui, s’est éclipsé de la table du CA une fois le verdict rendu en adressant un pouce levé à l’assemblée pour la remercier des nombreux soutiens. "Je suis déçu humainement comme chaque personne qui perd à une élection, mais vous voyez mon sourire sur mon visage. J’ai récolté 41% des voix. Il m’en a manqué 130 pour passer, soit l’adhésion d’une bonne demi-douzaine de grands clubs."

C’est sans doute là que s’est opérée la différence avec une répartition des votes contestée par les clubs les plus modestes et remodelée par une équipe ces derniers mois. Une nouvelle grille de lecture est disponible et devra faire l’objet d’un vote prochainement.

S’il avait dit qu’il quitterait la scène en cas de défaite, Claude Kremer est revenu sur sa décision. "Les soutiens m’encouragent à poursuivre mon combat. Je me représenterai dans deux ans au conseil d’administration ou dans quatre ans à la présidence", ponctuait l’ancien arbitre.

L’élection a accaparé une bonne partie du Congrès. Les différents rapports ont été votés et quelques statuts ont été modifiés. Un joueur sous le régime d’un transfert temporaire pourra retourner dans son club en hiver si les deux parties sont d’accord et un club pourra engager deux joueurs, plus un gardien à la trêve hivernale.

Et dès ce dimanche, retour au terrain!