Matteo Trentin s’est montré le plus rapide ce mercredi à Schifflange dans une étape marquée par l’échappée de Tom Wirtgen alors que Valentin Madouas reste en jaune.

Le scénario était écrit. Il n’a connu que quelques digressions dans cette deuxième étape du 82e Tour de Luxembourg qui reliait Junglinster à Schifflange. Une brusque accélération de l’équipe Alpecin-Fenix à 50 km de l’arrivée ou encore quelques escarmouches dans le final par exemple.

Les équipes World Tour ont trouvé assez de points de convergence pour allier leurs forces pour que l’étape se termine au sprint. Groupama-FDJ a longtemps roulé derrière les échappés pour garder sous contrôle une course dont ils ont pris le commandement la veille. UAE avait aussi mis un homme en tête du paquet pour ne pas laisser aux fuyards l’impression qu’ils pouvaient aller au bout. Et Quick-Step Alpha Vinyl a envoyé son tracteur, Tim Declercq, pour boucher la minute qui séparait encore les téméraires de la première heure du peloton à une vingtaine de bornes de l’arrivée.

 "ÇA FAIT PLAISIR D’ENTENDRE SON NOM"

Tout le monde, ou presque, avait le sourire à l’arrivée dans la cité de Ben Gastauer, fraîchement retiré des pelotons et qui a assisté à la tentative vaine de son ancien coéquipier Dorian Godon dans le final. L’équipe AG2R Citroën avait d’ailleurs des velléités offensives dans cette étape puisque Bastien Tronchon s’était glissé dans l’échappée matinale aux côtés de Cyril Barthe (B&B Hotels), Joel Beltran (Caja Rural), Morten Hulgaard (Uno-X), James Fouche (Bolton Equities), Justin Wolf (Leopard), Asier Exteberria (Euskaltel) et Tom Wirtgen (Bingoal Pauwels).

«L’entente était bonne mais Tronchon était trop proche au général pour que le peloton nous laisse plus de marge», témoignait Tom Wirtgen après la course. Le Luxembourgeois fut l’un des derniers à jouer son va-tout à un peu moins de 25 km de l’arrivée, rejoint dans un premier temps par Hulgaard. «Mais dans ces cas-là, ce n’est pas toi qui a les clefs de l’étape, mais le peloton. Je ne retiens cependant que du positif de cette tentative. Entendre crier son nom quand on traverse le pays, ça fait plaisir.»

Les sprinteurs avaient compris dès le premier jour que le mercredi serait la meilleure occasion pour voir un paquet compact à l’arrivée. A ce petit jeu, c’est l’expérimenté Matteo Trentin, 33 ans, qui mettait la balle au fond devant deux coureurs de chez Quick Step, le champion de France Florian Sénéchal et l’Italien Davide Ballerini.

 «PRÊT POUR CETTE ÉTAPE REINE»

Le Transalpin savourait son second succès de la saison après sa victoire sur le Grand Prix Samyn. «Je suis très content car la veille on avait raté l’échappée de Madouas. J’avais déjà réglé le sprint du peloton, mais ça n’a pas la même saveur. On a très bien couru aujourd’hui avec une tentative de Rui Oliveira qui a échoué d’un rien puis je suis parvenu à conclure. Demain, ce sera plus difficile avec deux côtes sélectives dans le final mais j’ai montré le premier jour que j’étais affûté donc je suis prêt pour cette étape-reine», poursuivait celui qui gagne une place au général et pointe désormais au troisième rang à huit secondes d’un Valentin Madouas pas inquiété.

Le troisième chapitre, considéré comme l’étape reine de cette boucle grand-ducale, conduira le peloton ce jeudi de Rosport à Diekirch sur 188,4 km. Avec le Knupp, le Hendelbierg et Huelewee dans sa partie finale, les premiers écarts notoires devraient apparaître au classement général.