Mort du petit EmileSes vêtements retrouvés "éparpillés", la cause du décès reste inexpliquée

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Quelques jours après la découverte des ossements du petit Emile, le procureur de la République fait une première déclaration sur l'enquête.
Un portrait d'Emile à l'intérieur de la chapelle de La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, le 21 mars 2024.
Un portrait d’Emile à l’intérieur de la chapelle de La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, le 21 mars 2024.
© AFP

Le procureur d’Aix-en-Provence a tenu une conférence de presse ce mardi, dans le cadre de l’enquête sur la mort du petit Emile, dont des ossements ont été découverts samedi, neuf mois après sa disparition dans les Alpes-de-Haute-Provence.

L’aspect des os du crâne du petit Emile retrouvé samedi “ne permet pas de dire quelle est la cause de sa mort”, a affirmé le procureur d’Aix-en-Provence mardi, en précisant qu’”aucun traumatisme ante mortem n’a été observé” sur celui-ci.

Si aucun autre ossement n’a été retrouvé dans le secteur où une randonneuse avait découvert le crâne de l’enfant, les enquêteurs ont par contre retrouvé des vêtements que le garçonnet de deux ans et demi portait lors de sa disparition, début juillet, chez ses grands parents maternels, au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), a précisé Jean-Luc Blachon: “un tee-shirt, ses chaussures et sa culotte”.

Lors de sa première conférence de presse sur ce dossier, dont il avait été saisi le 18 juillet, après le parquet de Digne-les-Bains, le procureur de la République d’Aix-en-Provence a expliqué que le crâne de l’enfant avait été retrouvé samedi “sur le sol d’un chemin étroit, un chemin forestier suivant une ligne de niveau, avec une très forte déclivité”, de l’ordre de 30%.

Cette zone se trouve à environ “25 minutes du village à marche d’homme”, a précisé le magistrat.

Les vêtements de l’enfant ont été retrouvés “en contrebas” de ce chemin, “éparpillés sur quelques dizaines de mètres”, a ajouté M. Blachon, en précisant que près de ce sentier se trouve un ruisseau qui descend de la montagne.

Concernant l’état du crâne, en cours d’analyse par les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise, en banlieue parisienne, le procureur a précisé que celui-ci présentait “de petites fractures et fissures post mortem”, ainsi que “des traces de morsures par un ou des animaux”.

Mais aucun traumatisme ante mortem n’a été observé”, a-t-il insisté, en répétant qu’”on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plus qu’une autre pour expliquer la disparition, puis la mort de l’enfant Emile”.

Il s’agit de la première conférence de presse de Jean-Luc Blachon depuis qu’il a été saisi de ce dossier, le 18 juillet, dix jours après la disparition de l’enfant de deux ans et demi. Il a disparu au premier jour de ses vacances chez ses grands-parents maternels, au Haut-Vernet, minuscule hameau de 25 habitants rattaché au village du Vernet, entre Gap et Digne-les-Bains.

L’enquête, initialement ouverte pour “recherche des causes de disparition inquiétante”, avait basculé sous le régime de l’enquête préliminaire le 12 juillet, toujours sous la direction du parquet de Digne-les-Bains. Puis elle s’était transformée en information judiciaire le 18 juillet, avec la saisine de deux juges d’instruction d’Aix-en-Provence, et le dossier avait donc été transféré au parquet d’Aix.

Enfin, le 21 août, l’enquête judiciaire avait été élargie aux faits criminels “d’enlèvement” et “séquestration”.

La mort d’Emile a été officialisée dimanche par un très court communiqué du procureur d’Aix-en-Provence, après la découverte samedi d’un crâne et de dents par une randonneuse au dessus du Haut-Vernet, dans une zone escarpée. Ils ont ensuite été identifiés par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) comme étant ceux d’Emile Soleil.

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