
“À l’approche du chasseur russe, les appareils militaires étrangers ont fait demi-tour”, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué, précisant qu’il s’agissait de deux Rafale et d’un avion radar de l’armée française.
“L’appareil russe est retourné sans encombre à son aérodrome d’origine. Il n’y a pas eu de violation de la frontière d’Etat russe”, a encore déclaré le ministère, en pleines tensions entre Paris et le Kremlin.
La “mission aérienne s’est déroulée conformément à la navigation prévue dans l’espace international. Il n’y a pas eu d’incident”, a pour sa part affirmé une source militaire à l’AFP.
L’interception est une opération visant à aller à la rencontre d’un aéronef jugé trop proche d’un espace aérien ou y ayant pénétré.
Les incidents impliquant des avions russes et des appareils de pays de l’Otan, dont fait partie la France, sont relativement fréquents et se produisaient avant même le début du conflit en Ukraine.
Ils ont souvent eu lieu au-dessus de la mer Noire mais également en mer Baltique et ailleurs.
L’incident de mardi intervient toutefois après que le président français Emmanuel Macron n’a pas exclu la semaine dernière la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine, une éventualité rejetée par la plupart des alliés occidentaux.
S’il a ensuite confirmé ses propos malgré la controverse, M. Macron a néanmoins assuré mardi qu’il ne voulait pas d’”escalade” avec la Russie.