
“Il est nécessaire de changer de politique: c’est le message que nous voulons faire passer au prochain gouvernement!”, témoigne à l’AFP Célia Matos, une infirmière lisboète de 52 ans.
“Dans le passé, les gens étaient pauvres, mais ils avaient droit à la dignité. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas!”, regrette Vitor Botas, un militaire à la retraite de 62 ans, qui s’inquiète notamment de la crise du logement et de l’augmentation du nombre de sans-abris.
Après Porto et Coimbra dans la matinée, les manifestants ont défilé dans l’après-midi au cœur de Lisbonne à l’appel de la CGTP, principale confédération syndicale du pays. Cette mobilisation nationale visait à exiger des augmentations de salaire d’au moins 15%, avec un minimum de 150 euros pour tous les travailleurs.
Alors que les partis sont déjà en campagne préélectorale, ce mouvement permet de “mettre à l’ordre du jour les véritables revendications des travailleurs”, a indiqué aux médias locaux le responsable syndical Filipe Pereira depuis Porto, où environ 2.000 personnes ont défilé samedi matin selon la police.
Le Portugal se prépare à des élections législatives anticipées le 18 mai prochain, les troisièmes depuis 2022.
L’exécutif de centre-droit du Premier ministre Luis Montenegro est démissionnaire après avoir perdu un vote de confiance au Parlement, entraînant la dissolution de l’Assemblée.
La coalition de droite modérée figure en tête des intentions de vote, avec une très légère avance sur l’opposition socialiste, tandis que l’extrême droite reste la troisième force politique, selon les derniers sondages. Un résultat qui apparaît très proche de celui des dernières élections de mars 2024.