Agroécologie300 organisations et Etats plaident pour une accélération de la transition

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Une coalition de 300 Etats, agences internationales et organisations de la société civile s'est engagée jeudi à promouvoir les investissements tournés vers des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement et moins consommatrices d'engrais et pesticides.
© Hans Lucas via AFP

Lancée dans le sillage du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) en 2021, la Coalition pour l’agroécologie vise à amplifier les efforts en faveur de la transformation des systèmes alimentaires.

Cet objectif est devenu encore plus pressantdans un contexte de faim croissante et d’accélération des crises climatiques et de la biodiversité”, souligne la Coalition dans un communiqué.

Réunie jeudi à Rome au siège du Fonds international de développement agricole (Fida), elle a présenté sa stratégie 2024-2030 qui consiste entre autres à “accroître, en quantité et en qualité, les investissements en faveur de l’agroécologie”.

Des coûts cachés exorbitants

Entre obésité, émissions d’azote ou sous-alimentation, les systèmes agroalimentaires actuels font peser des coûts cachés sur la santé, l’environnement et la société s’élevant à plus de 10.000 milliards de dollars par an, a rappelé le président du Fida, Alvaro Lario, en citant un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture (FAO).

Parallèlement, “l’agriculture intensive n’a pas permis d’apporter à tous une alimentation nourrissante et abordable”, a-t-il ajouté. Des pratiques plus respectueuses de la nature peuvent être “plus productives et rémunératrices”, a affirmé Alvaro Lario.

Le financement au secteur atteint actuellement 44 milliards de dollars par an mais devrait être “multiplié par dix”, estime la coalition.

Le regain d’intérêt pour l’agroécologie s’explique

L’organisation veut aussi faciliter le partage de connaissances sur l’agroécologie et promouvoir le développement de nouveaux réseaux de distribution.

L’agroécologie existe depuis les années 1940 mais a pris de l’ampleur en même temps que l’agriculture basée sur les pesticides de synthèse”, remarque auprès de l’AFP Rikke Olivera, spécialiste de l’agroécologie au FIDA. Face au modèle dominant, elle a “pâti d’un déficit d’investissement et de recherche”.

Mais cette alternative bénéficie d’un regain d’intérêt avec la remontée de l’insécurité alimentaire, signe des limites de l’agriculture intensive, et l’explosion du coût des engrais, des pesticides et du carburant.

La coalition est composée d’environ 50 Etats, d’organisations onusiennes et de la société civile, de groupes de recherche, d’organisations d’agriculteurs et de fondations philanthropiques.

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