
“Avec la formulation ‘liberté des femmes d’avorter’ dans la Constitution, on est dans l’approche de laisser à la femme le choix d’avorter ou pas sous certaines conditions”, a déclaré lundi sur RTL Carole Hartmann, présidente du DP. C’est pourquoi les instances du parti soutiennent cette formulation et se prononcent clairement en faveur de l’inscription de l’avortement dans la Constitution.
La présidente du DP se dit consciente du fait que le Docteur Gérard Schockmel, député libéral, va voter contre. Il est libre de le faire, selon Carole Hartmann. Mais pour elle, il s’agit de “garantir à long terme” les droits des femmes. Elle se dit optimiste quant au fait que la nécessaire majorité des deux tiers sera atteinte à la Chambre pour amender la Constitution en ce sens.
Bien qu’il y ait aussi des voix critiques au CSV, le partenaire de coalition. Dans l’émission “Kloertext” sur RTL la semaine dernière, Michèle Kayser-Wengler, membre du CSV et présidente de Pro Familia et infoMann, a déclaré que la loi sur l’avortement ne devait en aucun cas être remise en question, mais que la démarche d’aller modifier la Constitution n’était pas opportune, car, selon elle, la Constitution est là pour nous protéger tous, et un avortement ne constitue pas une protection. La présidente du DP a pour sa part souligné que “la liberté pour soi de décider d’avorter ou non protège les femmes”.
Carole Hartmann veut maintenant attendre de voir comment la base de l’AMMD s’exprimera lors de la réunion du 8 octobre et si elle voudra alors effectivement dissoudre la convention avec la CNS.
“Si on est au pouvoir, on est élu pour mettre en œuvre des mesures”, a affirmé Carole Hartmann.
Il est normal que l’on soit ainsi “exposé aux critiques”. Il faut toutefois “en arriver au plus large consensus possible”. C’est précisément ce qui s’est passé dans les négociations avec les partenaires sociaux, qui ne furent “pas un échec”, pour la présidente du DP, mais un pas dans la bonne direction, même en matière de réforme des retraites.
Pour la présidente du DP, il est regrettable que le front syndical OGBL- LCGB ait quitté la table du CPTE, le Comité permanent du travail et de l’emploi. Si des réunions bipartites sont désormais prévues, la députée libérale ne cache pas sa préférence pour un retour au modèle tripartite.