Cette journée commémorative puise ses racines dans le recensement du 10 octobre 1941, organisé par les nazis au Luxembourg occupé. L’objectif était notamment d’identifier les habitants juifs, ainsi que leur nationalité, leur langue maternelle et leur appartenance raciale.
Face à cette tentative d’oppression, la résistance luxembourgeoise incita la population à répondre aux trois dernières questions par un simple mot : “luxembourgeois”. Cette mobilisation collective conduisit à l’annulation du recensement.
Ce jour est l’occasion de se souvenir du passé et d’en tirer des enseignements pour l’avenir. En 2025, nous marquons le 81e anniversaire de la Libération. Les 9 et 10 septembre 1944, l’arrivée des premières troupes américaines sur le sol luxembourgeois fut un moment de liesse pour des milliers de citoyens, qui n’avaient jamais cessé de croire en la liberté et en la démocratie.
Si la libération apporta un immense soulagement, elle ne signifia pas pour autant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dès le 16 décembre 1944, la bataille des Ardennes plongea à nouveau le pays dans l’horreur: villages et villes détruits, des centaines de civils tués, et plus de dix mille soldats tombés au combat.
Pour de nombreux Luxembourgeois, la fin de l’occupation nazie ne rima pas avec la fin des souffrances. Jusqu’en 1945, les camps de concentration continuèrent d’être des lieux de torture et d’extermination, notamment pour les familles juives et les résistants.
Des hommes et des femmes furent enrôlés de force, envoyés au front ou faits prisonniers, tandis que des familles déplacées rêvaient encore de rentrer chez elles.
Avec le recul, la libération de 1944 marque le début d’une nouvelle ère pour le Luxembourg et l’Europe : celle du retour de la liberté et de la démocratie, de la reconstruction, de la solidarité et de l’engagement international. Ces 80 années de paix qui ont suivi rappellent l’importance de ces valeurs.
Alors que la guerre frappe à nouveau l’Europe et que les idéologies extrêmes menacent la cohésion sociale, il est crucial de ne pas oublier cette solidarité et cet engagement. Nous devons continuer à défendre la liberté, la paix et la démocratie, au Luxembourg comme ailleurs.