C’est une fusillade qui avait fait grand bruit à l’époque, mettant une lumière crue sur les problèmes de criminalité à la frontière. Le jeune Kenzo, 19 ans aujourd’hui, avait été grièvement blessé et en partie paralysé après avoir reçu une balle dans la tête le 13 mai 2023, lorsqu’un homme a ouvert le feu sur un groupe d’individus, en plein centre ville, faisant 5 blessés en tout dont 3 graves.
Le jeune homme n’avait pourtant pas eu accès à l’indemnisation prévue pour les victimes, au motif qu’il était soupçonné d’être impliqué dans le règlement de comptes. Ce que contestait le jeune homme par la voix de son avocat, qui indiquait notamment que l’auteur des coups de feu avait lui-même répété lors de ses auditions que Kenzo était une victime collatérale.
Le tribunal de Val de Briey a estimé ce mardi que même si Kenzo “participait vraisemblablement au trafic”, “il n’était pas spécifiquement visé par le tireur qui a parlé de Kenzo comme d’un “dommage collatéral” dans ses déclarations. Ce n’est donc pas suffisant pour le considérer comme responsable" rapporte Ici Lorraine.
La commission d’indemnisation des victimes va donc verser une somme totale de 90,000 euros à lui et à sa mère en provision, dans l’attente d’une expertise médicale pour un chiffrage précis du préjudice. Ce qui correspond aux demandes portées par leur avocat, Me Thomas Kremser.
Kenzo a réalisé sa rééducation au Rehazenter, le centre de rééducation fonctionnelle à Luxembourg.
