Nous sommes allés à la rencontre de Matthieu Brachetti, CEO de la start-up Virtual Rangers, pour découvrir avec lui les fonctionnalités "révolutionnaires" du casque commercialisé par Apple.

C'est dans les bureaux de Virtual Rangers que nous avons eu l'occasion de découvrir le nouveau casque de réalité augmentée commercialisé par Apple. Et pour nous en parler, qui mieux que Matthieu Brachetti, CEO de la start-up Virtual Rangers basée à Kockelscheuer? Il nous livre son impression d'emblée.

"Cela fait un peu plus d'une semaine que l'on a reçu l'Apple Vision Pro. On est en train de le décortiquer. Nous avons travaillé avec d'autres casques auparavant donc je n'avais pas forcément de préférence jusqu'ici... Mais je dois dire que c'est le casque qu'on attendait dans le monde de la réalité augmentée."

D'après Matthieu, la marque à la pomme a fait très fort. Les limites de la réalité augmentée ne sont plus les mêmes depuis la commercialisation de "l'ordinateur spatial" d'Apple. "Nous sommes en pleine phase d'exploration, on développe d'ailleurs déjà notre première application", pour cette plateforme.

"Découvrir le château de Vianden à son époque"

Une application qui pourrait être achevée dès la semaine prochaine mais "elle ne sera pas publique" sourit Matthieu. Il évoque avec nous tous les domaines où l'intervention d'un tel casque pourrait être bénéfique. La culture, l'éducation, la formation professionnelle ou encore l'architecture et la construction.

"On peut s'imaginer modéliser le château de Vianden par exemple et utiliser la molette pour 'remonter le temps' puis découvrir la bâtisse à son époque. On a fait quelque chose de similaire avec le musée des mines. On peut aller encore plus loin grâce à cette technologie."

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Le CEO de Virtual Rangers, Matthieu Brachetti, nous présente l'Apple Vision Pro

Matthieu Brachetti est conscient des polémiques qui entourent ce genre de technologie. "Les gens ont peur que cela mène à l'isolation sociale et je les comprends", admet-il. Néanmoins, il est plutôt du genre à réfléchir à ce que cette technologie peut apporter de positif, au monde du travail mais pas seulement.

"Nous réfléchissons actuellement à ce que l'on peut développer comme application pour permettre aux enfants malades d'oublier un peu la difficulté de leur quotidien", nous confie-t-il. Car il faut le savoir, Matthieu n'en est pas à son coup d'essai. Il a déjà travaillé avec le CHL et plus récemment avec la Fondation Losch dans ce genre de contexte.

Des applications auxquelles on ne penserait pas forcément quand on voit ce genre de gadget. Encore moins quand on voit à quel prix il est vendu: approximativement 3.600 euros. "C'est sûr que ça pose un problème d'accessibilité" acquiesce Matthieu. Mais d'après lui, le jeu en vaut la chandelle. 

En termes de qualité, d'ergonomie et même de potentiel, le CEO de Virtual Rangers estime qu'il n'y a pas de casque équivalent pour le moment sur le marché. "C'est le casque qu'on attendait tous" dans l'univers de la réalité augmentée d'après lui. "Le rêve des fans de Star Wars avec la matérialisation d'hologrammes n'est plus très loin", plaisante-t-il.

Une expérience surprenante

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Le casque est d'une simplicité assez surprenante / © Gaël Arellano/ RTL Luxembourg

Pour notre part, il nous aura fallu une dizaine de minutes pour nous familiariser avec l'Apple Vision Pro. Une expérience hors du commun pour un novice en termes de réalité augmentée. Nous avons pu nous plonger dans l'ère des dinosaures, démonter une Formule 1 ainsi que le réacteur d'un avion de ligne, et assembler un puzzle en 3D.

Quelques petites expériences qui nous ont permis de nous faire une idée du potentiel que ce casque peut avoir dans des domaines très variés. Tout cela en ne perdant jamais le contact avec la réalité puisque Apple vous laisse garder une visibilité sur ce qui se passe autour de vous. 

Un premier contact surprenant avec une technologie encore méconnue du public. L'occasion pour Matthieu Brachetti de nous rappeler, avec le sourire, que le monde du travail a adopté la VR "il y a plusieurs années". Virtual Rangers a notamment travaillé avec des entreprises telles qu'Arcelor Mittal, les CFL ou encore les Hôpitaux Robert Schuman.

La preuve que la réalité augmentée fait son petit bout de chemin au Luxembourg. "Et avec l'intelligence artificielle qui progresse, on peut imaginer ce que ça va donner dans quelques années", conclut-il avec enthousiasme.