
Les années 2020 seront celles de la transition électrique pour le secteur automobile. Certains envisagent même qu’à la fin de cette décennie, donc vers 2030, les voitures à moteur thermique traditionnel deviennent minoritaires.
Dès lors, dans les prochaines années, une solution hybride devrait continuer de croître. Hybride, comme dans PHEV(Plug-in Hybrid Electric Vehicule) ou en français, véhicule hybride rechargeable. Mais c’est quoi, exactement, un PHEV?
Rappel pour ceux du fond de la classe: tous les véhicules hybrides possèdent un moteur thermique (fonctionnant à l’essence la plupart du temps) et un moteur électrique (fonctionnant à l’aide de batterie).
Dans un hybride classique, comme il en existe depuis longtemps, il s’agit d’un moteur électrique peu puissant et d’une petite batterie. L’utilisation du mode électrique est gérée par la voiture, et typiquement limitée à faire quelques kilomètres dans des embouteillages ou à très faibles allure, ou pour faire des manœuvres. La batterie ne se recharge qu’avec le système de récupération d’énergie de la voiture, lors des freinages et des décélérations. On ne peut pas la brancher à une prise de courant ou à une borne.
L’hybride rechargeable, plus récent, est un véhicule dont le moteur électrique est généralement plus puissant, et dont la batterie est plus endurante. L’autonomie purement électrique de ces voitures atteint 60 voire 70 kilomètres. Il y a un mode automatique pour bien gérer l’utilisation de cette batterie, mais le conducteur peut ‘forcer’ la conduite électrique. Typiquement, sur un trajet mixte, le moteur thermique sera utilisé sur l’autoroute, mais dès l’entrée en ville, on passe en full électrique. La batterie se recharge toute seule comme sur l’hybride classique, mais comme ça ne suffit pas vu sa capacité, il vaut mieux la brancher à une prise ou une borne, comme une voiture électrique.

… ça dépend du conducteur. En effet, si vous roulez principalement sur autoroute à 140 km/h avec un gros SUV, et que vous ne prenez jamais la peine de brancher le véhicule pour en charger la batterie, c’est ridicule d’avoir un hybride rechargeable. Si vous êtes un particulier, tant pis pour vous, vous avez très mal choisi votre voiture car elle vous a coûté plus cher que le même modèle en version diesel, et vous ne faites aucune économie de carburant.
En revanche, si vous êtes un indépendant ou un chef d’entreprise, “mal” rouler en voiture hybride rechargeable peut vous coûter de l’argent. Car au-delà du “loyer” (coût mensuel) d’une voiture de société, il faut aussi calculer le coût total de possession d’une telle voiture.
Les frais de carburant et d’électricité sont directement liés à la manière de conduire. Pour qu’une hybride rechargeable soit vraiment intéressante, il faut faire de son conducteur “le candidat idéal, donc celui qui peut se rendre quotidiennement au travail en mode 100% électrique et qui ne recourt au moteur thermique que pour 30% de ses trajets. Plus le nombre de kilomètres ‘électriques’ est élevé, plus le bilan sera positif”.
C’est logique, mais il est important de le préciser: “tout cela ne vaut que si le conducteur a la discipline de brancher quotidiennement son véhicule sur le réseau électrique. C’est une condition sine qua none pour maîtriser les coûts. Un hybride rechargeable pèse au bas mot 200 kilos de plus que le modèle à moteur diesel ou à essence dont il est dérivé. Si on néglige de recharger la batterie, on consommer donc plus que la version essence ou diesel”, et donc au final, on perd tous les avantages financier acquis par la déductibilité fiscale.