
Tout juste sortis des studios de mixage, les 8 titres seront présentés ce jeudi sur les ondes de RTL, Radio Lëtzebuerg et RTL Today Radio.
RTL Infos vous fait découvrir en exclu les 8 chansons sélectionnées sur notre site, avant qu’elles ne débarquent officiellement sur les plateformes musicales Spotify, Deezer, Amazon Music ou Apple Music ce vendredi à partir de minuit !
Le collectif est le fil rouge du cru 2026. Tous les morceaux sont issus de collaborations à plusieurs plumes, au détour de rencontres internationales plus ou moins attendues. Autour des artistes luxembourgeois – tous co-auteurs de leurs titres - gravitent ainsi des auteurscompositeurs et des producteurs de toute l’Europe, avec une forte présence du Nord de l’Europe, pays de grande tradition en matière d’Eurovision.
Côté langues, le Luxembourg poursuit sa coutume polyglotte. Deux titres sont en français, les autres en anglais – avec néanmoins quelques clins d’œil à d’autres langues chères aux finalistes : le portugais, le français et l’allemand.
Résultat des synergies mises en place depuis trois ans autour de l’aventure Eurovision au Luxembourg, six des huit titres en lice ont été écrits au ESC Songwriting Camp du Rocklab au mois de juin. Intégré à la Rockhal, ce lieu de création est un incubateur et centre de ressources pour les artistes, musiciens et créatifs luxembourgeois.
Dans le cadre de son deuxième camp d’écriture spécifiquement dédié à l’Eurovision, près de 50 auteurs, compositeurs, producteurs et interprètes se sont retrouvés avec une contrainte spécifique: chaque groupe de 3 ou 4 personnes devant écrire, enregistrer et produire une chanson entière durant la journée. Le lendemain, les groupes sont redistribuées autrement et c’est reparti pour une nouvelle série de titres. Ainsi 28 chansons ont été écrites durant ces quatre jours de création intense sur le site de Belval. Deux titres en provenance d’autres horizons et rencontres complètent la sélection.
Andrew the Martian – I’m The Martian
Ce Martien-là est né au Songwriting Camp du Rocklab, au cours d’une séance fluide et stimulante. La confiance a été immédiate entre les quatre compagnons d’écriture : les auteurs-compositeurs belges Ynke Dingenen et Tchiah Ommar Abdulrahman - qui forment ensemble le duo d’écriture Midfall - puis Rudolfs Budze, producteur et DJ originaire de Lettonie, et enfin André Baptista qui a amené son personnage d’Andrew the Martian. “Chaque mélodie et chaque parole semblaient nous guider vers l’étape suivante. C’était presque comme si la chanson nous venait d’un endroit extraterrestre, s’étonne André. “I’m The Martian explore le sentiment d’être un outsider, comme un Martien sur terre, surtout dans les moment où l’on se sent incompris ou lorsqu’on déménage dans un nouvel endroit.”
Daryss - Melusina
C’est la légende de la sirène luxembourgeoise qui a inspiré Daria Sokova, alias Daryss, pour l’idée de Melusina. Sur les conseils d’un ami proche, elle a soumis cette idée à Antoine Barrau, nom d’artiste Igit, qui est l’un des auteurs de Voilà de Barbara Pravi, titre que Daria affectionne particulièrement. Partageant la même vision dès leur premier échange, la chanson est née en quelques jours, juste avant les auditions, grâce également au concours du compositeur Alexandre Finkin et l’arrangeur Boban Apostolov. Ecrite et produite entre Paris et Lisbonne, enregistrée au Luxembourg, “Melusina est une véritable aventure Eurovision, se réjouit Daria. La chanson, inspirée de l’énigmatique sirène du Luxembourg, mêle légende et renaissance intérieure”.
Eva Marija – Mother Nature
C’est au Songwriting Camp du Rocklab que se sont croisés les chemins d’Eva Puc, alias Eva Marija, de l’interprète et autrice suédoise Maria Broberg (aka Maria Mathea) ainsi que de deux Danois, l’autrice-compositrice Julie Aagaard, et le compositeur et producteur Thomas Stengaard. “Il y avait une énergie et une fluidité vraiment particulières qui nous ont inspiré cette chanson sur le sentiment d’enfance, de quand on jouait librement dans les parcs et les forêts, se souvient la chanteuse. Mother Nature utilise la nature comme symbole d’espoir, de liberté et d’ancrage et invite à se reconnecter à son enfant intérieur, à lâcher prise face à ses peurs.” A la fin de la séance - chronométrée comme toutes les séances d’écritures de ce genre - Eva Marija a improvisé un solo de violon... qui est resté dans la version finale.
Hugo One – Born Again
Hugo One, de son vrai son Hugo Dejean, nous entraîne dans un hymne pop inspiré des années 80. “Born Again parle de guérison après un chagrin d’amour et évoque la question: qui seriez-vous si vous pouviez tout recommencer ?” La réponse en musique a été imaginée dans le cadre du Songwriting Camp par une équipe de quatre co-auteurs-compositeurs : aux côtés de Hugo, il y a l’artiste luxembourgeois EDSUN qu’on ne présente plus, le Suédois Albin Fredy Ljungqvist et le Danois Emil Lei, également aux manettes de la production. “Ils m’ont permis d’être vulnérable et de parler de mon passé, se souvent Hugo. L’énergie dans la pièce était électrisante et je suis très fier de la chanson que nous avons écrite ensemble. Comme une renaissance, je suis prêt pour ce nouveau chapitre de ma vie.”
Irem - Bad Decisions (Hush Hush)
Autre chanson issue du Songwriting Camp du Rocklab, Bad Decisions (Hush, Hush) est le résultat de la rencontre de l’artiste luxembourgeoise Irem Sosay avec le Néerlandais Remy Cooper, producteur de music pop et dance, et, encore une fois, la Suédoise Maria Broberg (aka Maria Mathea). Interrogée en début de séance par Maria sur ce qui se passait actuellement dans sa vie, Irem c’est mise à raconter un petit secret – sujet jugé très excitant par les co-auteurs qui se sont rapidement mis au travail. Deux heures plus tard, la chanson était née. Alors, quel est ce secret ? Nous, on n’est s’aura rien... justement “c’est un petit secret,” sourit malicieusement Irem.
Luzac - Prison Dorée
Tout comme pour son premier LSC, Luzac participe cette année également avec une chanson écrite au Songwriting Camp. Là encore, le titre est inspiré par un échange initial entre l’artiste et ses co-auteurs : le producteur britannique Sam Ray et le duo d’auteurscompositeurs belges Midfall – encore lui - composé de Tchiah Ommar Abdulrahman et sa partenaire Ynke Dingenen. Malgré une vie riche et épanouissante, entouré d’amis proches, d’une famille aimante et d’un travail intéressant, une partie de Lucas Zagdoudi aspire
profondément à quelque chose au-delà de tout cela : la musique. D’où l’idée de la métaphore de l’oiseau perché dans sa cage qui rêve de liberté et de pouvoir chanter dehors. “Comme un petit oiseau enfermé dans une cage dorée, Prison Dorée exprime le sentiment d’être piégé dans une vie qui semble parfaite de l’extérieur, mais qui est en réalité oppressante et étouffante,” résume l’artiste.
ShiroKuro - Eye To Eye
Eye To Eye est le résultat de la dynamique collective des trois membres du groupe. Il s’agissait d’écrire un morceau pop-rock qui symbolise l’état du monde actuel, surtout à travers les yeux des jeunes, explique l’auteur et chanteur Nathanaël Paulis : “Eye To Eye est une chanson sur le fait de vivre dans une société qu’on ne comprend pas, ce qui crée des états de paranoïa chez les gens, et sur la manière de gérer tout cela.” Grand fan et connaisseur de l’Eurovision, il s’était donné un petit challenge supplémentaire : faire en sorte que la chanson réunisse tous les meilleurs éléments d’une chanson Eurovision : un refrain accrocheur, des voix ethniques, un orchestre à cordes, une note haute... Née lors de l’année scolaire de Nathanaël au Berklee College of Music à Valence, la chanson a touché immédiatement les deux autres membres du groupe et arrangeurs, Louis Comblin et Matias Pollicino, de par son sujet et son style rock.
Steve Castile - Sweet Tooth
Retour au Songwriting Camp pour le huitième titre de la liste. Sweeth Tooth a été imaginé par Steve Calçada, alias Steve Castile, avec deux autres comparses d’écriture : les Britanniques Abigail F. Jones et Simon Davis, ce dernier étant également le producteur du titre. En guise d’introduction lors de leur première rencontre, Steve a fait entendre sa voix - qui a immédiatement inspiré ses co-auteurs. La base du morceau est née à partir de l’étendue de cette voix, et notamment des sons graves de type sous-harmonique. Un titre taillé sur mesure que Steve résume par “une confession sombre et obsessionnelle sur le fait d’aimer quelqu’un qui paraît doux mais qui, en réalité, est mauvais pour toi.” Et comme c’est la coutume dans ce type de camp d’écriture, la première démo de la chanson a été terminée dans la journée-même.
Le vainqueur sera désigné par le public et un jury international
Le 24 janvier, à la Rockhal à Esch-Belval, l’un de ces titres décrochera donc le ticket très convoité pour représenter le Luxembourg à l’Eurovision en mai 2026. Tout comme lors de l’Eurovision Song Contest, le représentant luxembourgeois pour Vienne sera désigné par un vote conjoint des (télé)spectateurs et d’un jury composé de 40 experts de 8 pays différents.