Les Francofolies 2025 lancées dans une ambiance de feu

Comme par enchantement, les nuages ont quitté Esch-sur-Alzette pour laisser un beau soleil s'installer au-dessus des Francofolies. De bon augure pour une 5e édition qui promet beaucoup.

Au parc Gaalgebierg, dont la configuration a permis de donner de l'air aux scènes et d'agrandir l'espace "Resto'folies", le festival a fait le plein.

En témoigne l'arrivée des spectateurs pour Biga*Ranx, premier artiste du jour sur la Grande Scène. Palmiers et caissons de basses XXL, le pilier du reggae francophone a fait résonné un air de vacances et de Caraïbes à Esch-sur-Alzette.

Biga*Ranx a ramené les sons de la Jamaïque à Esch-sur-Alzette. / © Domingos Oliveira / RTL

Avant lui, Dori et Tali ont eu l'honneur d'ouvrir le festival sur les scènes du Jardin et de la Clairière. Autant dire qu'il fallait avoir l'esprit d'un "Fighter" pour lancer un événement qui compte 10.000 festivaliers par jour.

Même penchée, le public a investi en masse la scène de la Clairière, où Tali, Jersey et Marc Rebillet ont joué vendredi soir. / © Thomas Toussaint / RTL

Les douces balades de Mathilda et l'électro endiablé du duo Jersey ont permis aux festivaliers de s'éloigner de la Grande Scène pour mieux y revenir pour les stars du soir : BigFlo & Oli.

Les deux frères de Toulouse ont fait face à une foule ultra dense et ils lui ont bien rendu. Avec ses grands morceaux (Papa, Promesses, Dommage...) et surtout avec une ambiance chaleureuse, folle. Les deux rappeurs étaient accompagnés de musiciens mais se sont aussi offerts un petit solo de trompette et de batterie. Une grosse réussite "leur première date de l'été" et pour les Francofolies.

Avec BigFlo & Oli, le show était familial et chaleureux. / © Domingos Oliveira / RTL

Que dire de Marc Rebillet ? Fidèle à sa réputation, le DJ est arrivé légèrement vêtu et a entamé son délire créatif, mixant "en live" et en improvisation. Une valeur sûre du genre. Avant de passer au mastodonte de la soirée : Timmy Trumpet. Le DJ est passé par Tomorrowland et sa cote de popularité n'est plus à démontrer. Son show a illuminé et réchauffé le parc (on ne dit pas ça à cause des lance-flammes installés sur scène). Et peu importe si la pluie a brièvement fait son retour à 23h30. Il en fallait bien plus pour que les festivaliers abandonnent ces Francofolies.

Les bénévoles, l'âme du festival

Ils ont pris de leur temps et parfois fait des centaines de kilomètres pour les Francofolies. Ce sont bien sûr les bénévoles. Ils sont des dizaines, chaque jour, à œuvrer pour que le festival tourne rond.

Aux "Bistro'folies", on retrouve Julie et Claire, qui vivent leur première expérience de bénévoles à Esch-sur-Alzette. Venues de Metz, elles ont été séduites par la possibilité de donner un coup de main et d'être libérées pour quelques concerts de leur choix. Pour Timmy Trumpet notamment, tête d'affiche du vendredi soir.

Julie et Claire, bénévoles aux Francofolies 2025. / © Thomas Toussaint / RTL)

Au stand d'à côté, elles sont cinq à servir softs et bières. Notamment Léa et Corinne, employées chez ArcelorMittal à Belval, et venues aux Francos car le géant de la sidérurgie a noué un partenariat avec le festival pour permettre à ses employés de venir faire du bénévolat. Du pain béni pour les deux femmes, habituellement prises par leurs obligations en tant qu'infirmière et aux ressources humaines de l'entreprise.

À l'inverse, Charline, Alexia et Zoé, toutes installées à la frontière, en Belgique et en France, ont laissé leurs études de côté le temps d'un week-end. La chance leur a souri puisqu'elles ont hérité du bar, en face de la Grande Scène. "On ne pouvait pas être mieux placées."

Léa, Corinne, Charline, Alexia et Zoé, bénévoles aux Francofolies 2025. / © Thomas Toussaint / RTL)

S'il y a bien des "locaux" chez les bénévoles, il y en a d'autres qui viennent de (beaucoup) plus loin. Comme Alan, arrivé en train de Nantes, à 700km de là ! Et son histoire est drôle : le jeune homme est en train de se lancer dans la photographie et profite des festivals pour se faire des contacts et engranger de l'expérience. Une erreur de formulaire plus tard, il n'atterrit pas aux Francofolies de La Rochelle, comme il l'imaginait, mais à celles d'Esch-sur-Alzette ! "Tant pis, je suis quand même venu, c'était l'occasion de découvrir le coin."

Alan, bénévole aux Francofolies 2025. Vous pouvez suivre son travail sur son compte Instagram : @Alan_Goud. / © Thomas Toussaint / RTL)

Installé au camping, il a pour mission d'immortaliser l'ambiance du festival. Peut-être a-t-il croisé Gwenn et Maëlan, deux amies venues... de Toulouse.

À leurs côtés, Flavia a un parcours aussi multiculturel que le Luxembourg. D'origine roumaine, elle est employée au Parlement européen à Bruxelles. Et sa famille est installée... Au Grand-Duché. Tous sont venus endosser le t-shirt orange des bénévoles le temps d'un week-end. "Ça me fait changer d'air et je vois ma famille" se réjouit-elle. Sans les Francofolies, Flavia n'aurait jamais rencontré les deux toulousaines. Elles ont partagé un week-end ensemble.

Gwenn, Maëlan et Flavia, bénévoles aux Francofolies 2025. / © Thomas Toussaint / RTL)

Au stand du cashless, on retrouve Anaïs et Angelo. Elle est de Thionville, lui de Lallange. Ils sont venus chercher des concerts, bien sûr. Et un "nouveau point de vue sur le festival", de l'autre côté de la barrière.

Anaïs, bénévole aux Francofolies 2025. / © Thomas Toussaint / RTL)

Angelo, bénévole aux Francofolies 2025. / © Thomas Toussaint / RTL)

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Reste Garance, photographe elle aussi. Avec ses deux appareils, elle met à profit son hobby pour ce premier passage aux Francofolies. "L'organisation est incroyable, ça crée des liens avec les gens qu'on rencontre ici." Elle retournera ensuite à son alternance en communication, avec l'espoir de trouver un poste dans l'événementiel.

Garance, bénévole aux Francofolies 2025. / © Thomas Toussaint / RTL)

Et la suite ?

Après une journée riches en émotion vendredi, les Francofolies continuent samedi (avec Maryana, la locale de la programmation, Vald, Hamza, Soprano) avant le clou du spectacle dimanche (Maehila, autre artiste du Luxembourg, Ko Ko Mo, Michel Polnareff et Julien Doré). La billetterie est toujours ouverte.