La folle histoire de l'Eurovision pose une grande question : le concours de chanson est-il à l’avant-garde de la mode ?
Si l’on en croit un récent sondage, dans lequel près de 80% des Français estiment que l’Eurovision est “kitsch” voire “ringard”, la réponse à la question posée ci-dessus semble claire. Mais c’est peut-être ça, la mode, porter ce que les autres ne porteraient jamais.
Dans l’histoire du concours, des artistes ont pris tous les risques vestimentaires ! Après les sages robes et costumes des années 50 et 60, pattes d’éléphant et paillettes ont fait leur apparition dans les années 70, avant de laisser la place aux combinaisons fluo des années 80, sans oublier les tenues folkloriques.
1968 sonne la première édition de l’Eurovision en couleurs et l’artiste espagnole Massiel, dans une robe Courrèges, est la première à montrer ses genoux. Ce qu’en pensent les autres, ça lui fait une belle jambe, Massiel remporte le concours !
Les plus grands stylistes se sont d’ailleurs illustrés dans l’histoire de l’Eurovision : Jacques Esterel habille Marie Myriam en 1977, la maison Dior, Barbara Pravi en 2021 ou Romain Thevenin qui fait prendre de la hauteur à La Zarra en 2023.
Un des papes de la mode, Jean-Paul Gaultier, a déclaré : “Ce sont toujours les personnes les plus mal habillées qui sont les plus intéressantes”. Quoi de plus normal que le créateur français ait habillé plusieurs candidats et même commenté l’édition 2008 du concours à Belgrade. Mais le plus simple, c’est encore d’arriver le moins habillé possible. Le Finlandais Windows95Man s’y est essayé en 2024.
Quant à la présentatrice suédoise de l’édition 1985, Lill Lindfors, si elle s’est retrouvée en culotte, c’était pour faire le show, pas pour créer une mode. Son petit haut vert clair qui se transforme en robe n’a pas été commercialisé. Dommage, c’est pratique quand on revient de la piscine !