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À l'heure où paraît son autobiographie, le musicien William Sheller annonce qu'il ne chantera plus et qu'il a revendu son piano.
Pour le grand public, William Sheller est cet homme discret derrière son piano qui chante Un homme heureux, titre qui sonne comme un oxymore sur cette mélodie particulièrement mélancolique, succès de l'année 1991. Il s'agit là d'un aperçu plutôt réducteur du grand musicien qu'il est.
Pour appréhender les multiples facettes de la carrière de William Sheller, il est recommandé de lire son autobiographie, William, parue aux Éditions des Équateurs, dans laquelle le chanteur livre ses souvenirs, récit d'un parcours dans le showbiz démarré dans les années 70, entre ivresse et légèreté. Après avoir travaillé dans l'ombre de la chanteuse Barbara en tant qu'arrangeur durant quelques années, William Sheller débutera une carrière solo riche en succès en 1975 avec le titre Rock'n'Dollars.

L'épisode de la semaine de notre podcast "La machine à explorer le temple... de la musique" est d'ailleurs consacré à une œuvre de jeunesse du compositeur, alors qu'il cherchait à se faire un nom dans le milieu de la musique à la fin des années 60. William Sheller a signé la musique du tube de l'été 1968, My Year Is A Day, interprété par un groupe d'Américains vivant en France, Les Irrésistibles. Énorme succès, Dalida en a chanté une version en français intitulée Dans la ville endormie qui sera d'ailleurs sur la bande originale du prochain film de la série James Bond, Mourir peut attendre.
Les Irrésistibles
À 75 ans et après quelques problèmes de santé, William Sheller a décidé de ne plus chanter ni jouer de piano. Une décision difficile mais prise avec une certaine ironie, presque britannique. Il nous reste une discographie foisonnante à explorer, recelant quelques perles comme Lux Aeterna, une messe psychédélique écrite pour un mariage d'amis à l'aube des années 70.