Un syndicat de professeurs d'éducation religieuse au lycée avait même publié un communiqué pressant CyBC d'abandonner la chanson.

La chanson choisie pour représenter Chypre à l'Eurovision a créé la polémique depuis quelques jours sur l'île méditerranéenne, après un appel anonyme menaçant de "brûler le bâtiment" de la radio-télévision publique CyBC et des critiques virulentes émanant de professeurs d'éducation religieuse.

La chanson, intitulée "El Diablo" ("Le Diable" en espagnol) et interprétée par la chanteuse grecque Elena Tsagrinou, a été diffusée fin février pour la première fois par CyBC dans le pays méditerranéen, dont la majorité des habitants sont chrétiens orthodoxes.

CyBC a informé la police d'un appel anonyme menaçant de brûler le bâtiment de ce diffuseur en signe de protestation, a rapporté vendredi l'agence de presse chypriote. La police enquête sur l'incident.

Il a exprimé son "horreur" au sujet des paroles de la chanson sélectionnée pour la compétition européenne prévue en mai, arguant que la chanteuse "louait Satan, lui dédiait sa vie et l'aimait".

Il s'est encore interrogé sur les critères retenus par CyBC pour "sélectionner des chansons d'une si faible qualité".

"Pourquoi est-ce si difficile de sélectionner des artistes de notre île (...) qui peuvent promouvoir notre culture et notre tradition musicale dans les compétitions de musique internationales ?", s'interroge le syndicat.

"LE DIABLE" SERA BIEN A ROTTERDAM

CyBC a répondu aux attaques en expliquant que la chanson avait été mal comprise et qu'elle s'inspirait de la "lutte éternelle entre le bien et le mal".

La télévision publique chypriote précise également qu'elle ne retirera pas "El Diablo", le titre avec lequel l’actrice et chanteuse grecque Elena Tsagrinou défendra les couleurs de Chypre au Concours Eurovision de la chanson du 18 au 22 mai à Rotterdam.

Chypre avait terminé à la deuxième place de l'Eurovision en 2018, son meilleur classement.