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Le ministre du Travail réagit à une lettre de protestation que l'OGBL et le LCGB ont envoyée au Premier ministre. Ils mettent en doute les compétences de Georges Mischo.
Ce ne sont pas des moments agréables, mais le ministre du Travail est d’autant plus motivé, et espère que le dialogue social sera constructif à l'avenir. C’est en ces termes que le ministre du Travail chrétien-social, Georges Mischo, réagit à la lettre officielle de protestation que le front syndical a envoyée il y a un peu plus de trois semaines au Premier ministre Luc Frieden.
Une missive dans laquelle Georges Mischo a été vivement attaqué. La rédaction de RTL s'est procurée la lettre, et le Lëtzebuerger Land en a également fait état. Les présidents de l’OGBL et du LCGB ont utilisé des mots particulièrement durs dans cette lettre datée du 9 octobre.
Confiance rompue
Selon les syndicat, le ministre CSV ne serait pas à la hauteur pour répondre aux exigences de son mandat. Il ne disposerait ni des connaissances techniques nécessaires, ni des compétences pratiques et personnelles requises, et ne saurait pas se comporter correctement. Il l’aurait notamment démontré au sein du Comité permanent du travail et de l’emploi, le fameux CPTE.
La relation avec Georges Mischo est au plus bas et la confiance envers le ministre du Travail serait rompue. C’est ce que LCGB et OGBL écrivent.
Georges Mischo a expliqué à RTL avoir "bien sûr pris connaissance de cette lettre et j’y ai réfléchi. Je regrette naturellement qu’elle soit devenue si personnelle, voire qu’elle ait été en-dessous de la ceinture, avec certaines affirmations", réagit le ministre.
Certaines remarques des syndicats ne doivent pas rester sans réponse, selon le politicien CSV qui profite de l’occasion "pour dire que je ne fais rien intentionnellement, que je ne suis pas un provocateur en lançant ou en initiant des choses".
Georges Mischo n'est pas rancunier
Georges Mischo n’a pas commenté en détail les critiques individuelles des syndicats. À la question de savoir s’il avait tout fait correctement, il répond : "Bien sûr, des erreurs peuvent se produire. Le ministère du Travail est aussi un ministère très difficile."
Il dit ne pas être rancunier et regarde désormais vers l’avenir, se sentir encore plus motivé. Depuis l'envoi de la lettre, des rencontres ont déjà eu lier avec les partenaires sociaux, et l’ambiance y aurait été très constructive, selon le politicien.
La lettre était adressée au Premier ministre Luc Frieden et au vice-Premier ministre Xavier Bettel. Dans la dernière phrase, des conséquences sont suggérées entre les lignes. Mais il n’y aurait en tout cas aucune conséquence personnelle, affirme Georges Mischo: "Non, ce n’est pas comme si j’avais reçu une tape sur les doigts. Voilà. Non, pas du tout."
Cette lettre aurait bien sûr été discutée en interne au sein du gouvernement. Mais ce qui a été dit précisément restera confidentiel, ajoute Georges Mischo.
La CSJ critique sévèrement les syndicats
La CSJ, section jeunesse du CSV, en a remis une couche jeudi après-midi. Les dirigeants syndicaux ne sont pas à leur place, selon la CSJ. Elle observe avec inquiétude l’évolution des actions syndicales.
Les jeunes chrétiens-démocrates ajoutent que, notamment à l’OGBL, la frustration serait grande de ne plus recevoir de "live ticker" des ministres LSAP qui siègent au Conseil de gouvernement.
Le rôle des syndicats serait de représenter les travailleurs. Mais au lieu d’être constructifs, ils provoquent, politisent et font du chantage, estime la CSJ. Elle refuse que les syndicats se comportent comme des lobbies qui menacent et avancent de fausses affirmations. Le Luxembourg n’a pas besoin d’un climat social empoisonné par les syndicats.