Une note de l'Observatoire de l’habitat pointe une augmentation de l'effort financier à fournir pour les résidents installés en location au Luxembourg.

Près de quatre euros sur dix. C'est la charge que représente un loyer (et les charges du logement) pour un locataire au Luxembourg.

Dans une note publiée ce mercredi 30 octobre, l'Observatoire de l’habitat constate que le Luxembourg est toujours confronté à un problème mêlant logement et revenus : "malgré un niveau de vie plus élevé que dans les pays voisins, les locataires privés y sont particulièrement exposés à une charge croissante liée au logement".

Entre 2016 et 2023, les locataires ont vu le poids de leur logement augmenter sur leur budget. Sur 10 euros à dépenser, près de quatre euros le sont pour assumer le loyer et les charges du logement.

Avec un taux d'effort à 39%, le Luxembourg "se situe désormais à un niveau proche de la Belgique (40 %), mais supérieur à la France (34 %) et surtout à l’Allemagne (28 %)".

Le poids du logement étant très inéquitablement réparti chez les habitants :

  • les 20% des ménages les plus modestes y consacrent plus de la moitié de leurs revenus (55%),
  • chez les parents isolés, c'est 50% du budget accaparé par le loyer et les charges,
  • et c'est encore 43% pour un adulte seul.

La situation du Luxembourg est toutefois paradoxale : le pays reste classé parmi ceux permettant le niveau de vie le plus élevé chez ses locataires, par rapport aux pays voisins. Résultat : les revenus moyens sont plus élevés, mais les charges du logement sont plus lourdes.

Le marché luxembourgeois "manque d’offre de logements abordables et la régulation limitée du marché locatif, comparé notamment à la situation de l’Allemagne". Entre 2001 et 2021, le Luxembourg a accueilli 78 000 ménages supplémentaires... mais n'a construit que 60 000 nouveaux logements. Accentuant la pénurie de logements.

L'Observatoire de l'habitat estime qu'environ un résident sur trois est locataire au Luxembourg, pour 66% de propriétaires.

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