Le projet de loi portant des précisions sur le cadre législatif de la vidéosurveillance "VISUPOL", a été adopté mercredi à la Chambre des députés par 53 voix pour, 5 contre et 2 abstentions.

Il s'agit d'adapter le cadre légal de l'usage de la vidéosurveillance. Bien entendu, cela ne concerne que la vidéosurveillance utilisée dans le cadre du travail de police, a précisé la rapportrice du projet de loi Stéphanie Weydert.

Les modifications concernent, entre autres "les autorités habilitées à proposer des lieux à soumettre sous vidéosurveillance (notamment les bourgmestres), la liste des lieux présentant un risque particulier de commission d’infractions pénales, les entités intervenant dans la procédure d’autorisation, la durée de validité de l’autorisation de vidéosurveillance ainsi que les modalités de son renouvellement", indique le site Internet de la Chambre des députés.

La rapportrice a par ailleurs souligné que les droits fondamentaux et les libertés seront bien entendu respectés.

Le député écologiste Meris Sehovic a une vision différente. "Nous sommes également favorables à une simplification administrative", a-t-il déclaré. Mais une simplification ne doit pas signifier le démantèlement des droits fondamentaux et des mécanismes de protection. Il s'agit d'un exercice d'équilibrisme délicat, mais qu'il faut réussir à faire en démocratie. Le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, n'a pas fait assez pour parvenir à cet équilibre, déplore Meris Sehovic.
 
L’ADR se félicite en revanche du projet de loi. La criminalité doit être traitée avec plus de fermeté. Tom Weidig souligne cependant que la vidéosurveillance ne doit pas être généralisée sans discernement, mais seulement là où elle est nécessaire. Il ne faut pas non plus que la criminalité soit délocalisée du simple fait de l'installation de caméras de surveillance à un endroit donné. Par conséquent, il faudrait aussi examiner de plus près les causes de la criminalité.