Les pickpockets sont surtout actifs dans les endroits fort fréquentés. C'est notamment le cas à Luxembourg-ville.

Des restaurateurs et des commerçants ont constitué un groupe WhatsApp pour échanger des informations sur les vols dont sont victimes leurs clients.

L'un d'entre eux est Alexandre De Toffol, un commerçant de la capitale.
"Cet été, c'était vraiment grave", explique-t-il dans une interview accordée à RTL.

Le groupe WhatsApp a avant tout été créé pour permettre l'échange d'informations entre ses membres: "Si quelqu'un voit quelque chose ou a une photo, il l'envoie dans le groupe, et de cette façon nous pourrons rapidement identifier ces personnes“, indique Alexandre De Toffol. Dans un cas précis, un pickpocket a ainsi pu être immédiatement intercepté et arrêté par la police.

RTL

Alexandre De Toffol, commerçant à Luxembourg-ville

"Cela va extrêmement vite“

"Il ne faut pas donner d'occasion aux voleurs", souligne Tim Pauly, membre de la Police grand-ducale en charge de la prévention. Souvent, les futures victimes de vols ne font pas attention. Interviewé par RTL, il cite l'exemple de poussettes laissées sans surveillance à la Schueberfouer avec des cabas ou des sacs à main dessus.

Autre exemple d'imprudence: les clients qui, dans un restaurant, vont aux toilettes et laissent leurs affaires en évidence et sans surveillance. Un autre classique: "Si vous avez votre portefeuille ou votre téléphone dans la poche arrière de votre pantalon, ça peut aller très vite dans la foule."

Dans la plupart des cas, aucun acte de violence n'est commis lors d'un vol. Les victimes sont distraites et se font dérober leurs biens à ce moment-là. C'est pourquoi il faut toujours garder sur soi son portefeuille, son téléphone portable et tout autre objet de valeur.

L'été, la période de la Schueberfouer et celle du marché de Noël sont traditionnellement considérés comme la haute saison pour les pickpockets. En effet, lorsque la foule est dense, les victimes potentielles sont nombreuses et les pickpockets peuvent se fondre dans la masse une fois leur forfait commis.

RTL

Tim Pauly, Police grand-ducale

Toutes les victimes ne portent pas plainte

Un problème majeur demeure : de nombreuses victimes ne portent pas plainte. Or, ce n’est que si une plainte est déposée que la police peut intervenir, souligne Tim Pauly.

Alexandre De Toffol a connu de telles expériences. Les clients ne veulent souvent pas porter plainte:

"J'ai dû convaincre un touriste de porter plainte. Sinon, ils sont à nouveau libres quelques jours plus tard et reprennent simplement leur activité."

Comme l'explique la police, chaque fait est enregistré et fait l'objet d'une enquête. L'un des problèmes, cependant, est que, dans la plupart des cas, il s'agit d'un simple vol, explique Tim Pauly. Et en cas d'infraction isolée, les sanctions sont relativement faibles. La frustration des restaurateurs et des commerçants est compréhensible.

Les enquêteurs collaborent avec leurs collègues de la Grande Région et peuvent avoir accès à des bases de données internationales. Si aucun suspect n'est identifié, un appel à témoins est parfois lancé quelques mois plus tard.

Le reportage en langue luxembourgeoise :