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L'interdiction des moteurs à combustion, adoptée au niveau de l'UE en 2023, n'entrera pas en vigueur en 2035. C'est du moins l'avis de l'ADR. Mais sa motion en faveur de l'abrogation de l'interdiction, a été rejetée à une large majorité.
Dans une motion à la Chambre, le député ADR Tom Weidig a demandé mercredi au gouvernement d'intervenir auprès de la Commission européenne en faveur de l'abrogation de l'interdiction des moteurs à combustion prévue en 2035. "Il devient de plus en plus évident qu'une interdiction du moteur à combustion est irréaliste", selon Tom Weidig. L'ADR n'est pas contre la voiture électrique, mais pour la meilleure technologie qui finira par s'imposer.
Les autres partis ont manifesté leur vive opposition à cette motion. Même s'ils conviennent que des défis techniques doivent être relevés en collaboration avec l'industrie, l'ère des énergies fossiles est révolue, selon Jeff Boonen, élu CSV. Il est donc impératif de préparer l'avenir dès maintenant. C'est pourquoi nous ne pouvons approuver "un retrait pur et simple", a affirmé le député CSV.
La transition doit cependant être bien accompagnée, ont convenu les députés. "C'est le seul point sur lequel nous sommes probablement d'accord", a déclaré Franz Fayot, député LSAP, au groupe ADR. "Nous devons effectivement veiller à accompagner cette transition dans le monde du travail." Mais il reste encore suffisamment de temps jusqu'en 2035 pour y parvenir. Joëlle Welfring a souligné qu'une orientation claire est essentielle pour préserver les emplois. Avec une stratégie bien définie, la Chine a également pu réaliser un grand bond en avant dans la technologie des voitures électriques.
"Si les Chinois y parviennent, nous y parviendrons aussi", a déclaré David Wagner, élu de déi Lénk. "Et je trouve un peu grave que l'ADR veuille faire passer les Luxembourgeois et les Européens pour plus stupides que les Chinois." À cela, Fred Keup, président du groupe parlementaire ADR, a répondu que l'opinion de son parti est partagée par un nombre croissant de gouvernements en Europe. "L'interdiction n'entrera pas en vigueur en 2035, elle sera levée", a affirmé Fred Keup. "Car il n'y a pas d'autre solution."
La motion a finalement été rejetée par 53 voix contre et 7 pour.