
© Pierre Jans
Un dispositif à scanner CT du Centre hospitalier de Luxembourg a été transféré au Laboratoire national de Santé à Dudelange.
Depuis mai 2025, le Laboratoire national de Santé (LNS) de Dudelange dispose de son propre scanner CT, qui permet aux médecins légistes de réaliser sur place une tomodensitométrie des personnes décédées. Le scanner a été officiellement inauguré mardi en présence de la ministre de la Santé, Martine Deprez, et de la ministre de la Justice, Elisabeth Margue.
L'appareil n'est cependant pas neuf, car le scanner a été utilisé au CHL pendant la pandémie de Covid-19. Il retrouve aujourd'hui une seconde vie à Dudelange, comme l'explique le Docteur Guy Berchem, président du conseil d'administration du LNS et directeur médical du CHL: "À l'époque, nous l'avons vraiment beaucoup utilisé dans ce contexte spécifique. Ensuite il n'était effectivement plus utilisé à la clinique et c'est une excellente chose que nous ayons pu organiser son transfert au LNS et qu'il puisse être utilisé ici."
L'avantage: les corps ne doivent plus être transportés vers un hôpital pour un scanner, comme c'était le cas jusqu'en avril, mais peuvent désormais être scannés sur place au laboratoire. A ce propos, Thorsten Schwark, médecin légiste au LNS: "Grâce à notre propre appareil, nous pouvons désormais examiner toutes les personnes décédées avant l'autopsie, baser la planification de l'autopsie là-dessus, obtenir une documentation complète du défunt avant l'autopsie, voir les corps étrangers et détecter des gaz dans le corps, s'ils sont présents."
La tomodensitométrie post-mortem ne remplace donc pas l'autopsie, la technologie moderne est considérée comme complémentaire à l'autopsie. Et, comme le souligne Thorsten Schwark, c'est une excellente opportunité de garantir la sécurité juridique.
Surtout quand tout peut désormais être fait en un seul endroit, déclare la ministre de la Justice, Elisabeth Margue: "J'estime que dans le sens d'une enquête efficace, les trajets doivent être les plus courts possibles, pour que rien ne se perde en chemin, mais la médecine légale est un élément d'une justice efficace, et c'est pourquoi nous sommes heureux lorsque nous pouvons travailler avec la technologie moderne, mais aussi travailler le plus rapidement possible."
Chaque année, en moyenne, 115 à 140 autopsies sont pratiquées au Grand-Duché. Cette année, environ 130 ont été réalisées à ce jour.