Un nouveau souverain enthousiaste, un pays en effervescence et un pont plus rouge que jamais... Les deux jours et demi de festivités et de surprises de l'arrivée du Grand-Duc Guillaume sur le trône résumés en un coup d'œil.
Du vendredi 3 octobre au dimanche 5 octobre 2025, le Luxembourg a vécu près de trois jours de festivités couronnant le moment historique de changement de Grand-Duc à la tête de l'État. Voilà, en résumé, les temps forts, images marquantes et paroles mémorables de ce "Trounwiessel".
Le Grand-Duc Guillaume est définitivement prêt
Vendredi 3 octobre 2025 à 11h00: Le déjà Grand-Duc Guillaume prête serment devant le parlement luxembourgeois. À cet instant, il devient le nouveau chef de l'État. / © Steve Müller / RTL
C'est évidemment "la" photo symbole, celle qui restera dans l'Histoire. En prononçant le: "Je jure d’observer la Constitution et les lois et de remplir fidèlement mes attributions constitutionnelles" devant la Chambre des députés en présence du gouvernement CSV-DP de Luc Frieden, des dirigeants des institutions européennes (Roberta Metsola, présidente du Parlement européen et Antonio Costa, président du Conseil européen) de têtes couronnées et de ses parents, le Grand-Duc Henri et la Grande-Duchesse Maria Teresa, Guillaume, devient le nouveau chef d'État du Luxembourg le vendredi 3 octobre 2025.
Tout le Luxembourg attendait de voir, de prendre la température lors de ces deux jours et demi d'avènement au trône du Grand-Duc Guillaume pour se faire une idée, plus palpable, sur ce nouveau souverain. De façon complètement inattendue, son père, le Grand-Duc Henri avait annoncé à la Philharmonie de Luxembourg-Ville, lors de la fête nationale 2024, que Guillaume prendrait la relève en octobre. À 43 ans, et après une longue préparation pour prendre le délicat relais, Guillaume est visiblement prêt pour reprendre le trône et le rôle du chef de l'État.
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Premières paroles du nouveau Grand-Duc
Le nouveau Grand-Duc Guillaume s'est solennellement engagé à accomplir son devoir de manière responsable, intègre, en restant neutre politiquement et en promettant "d’être au service de l'ensemble des habitants de notre pays, et d’agir, en toutes circonstances, dans l’intérêt de la Nation".
Dans son "discours du trône", devant la Chambre des députés, le nouveau Grand-Duc a beaucoup insisté sur l'écoute et l'ouverture aux autres. Lui-même veut être le Grand-Duc "qui jette des ponts entre les générations, entre tradition et innovation. Je m’emploierai à bâtir des ponts entre les individus et à contribuer ainsi à la cohésion de notre société".
Dans un monde de tensions géopolitiques, d'imprévisibilité économique et de désinformation qui menace les démocraties, il est convaincu qu'au Luxembourg, "nous disposons des atouts pour relever les défis de demain. Je souhaite que nous continuions à avancer ensemble dans un esprit de solidarité et de responsabilité".
À la jeunesse qui grandit avec la technologie numérique et l'intelligence artificielle, il lance: "Nous devons plus que jamais cultiver les liens humains. Car c’est dans le dialogue et le contact direct que naît la compréhension de l’autre et la véritable empathie."
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Guillaume, jeune souverain enthousiaste
En redingote ou en costume-cravate, le nouveau souverain est apparu décontracté, son attitude presque familière, comme lorsqu'il est venu taper dans les mains des enfants amassés le long des barrières dans la rue de la Reine, peu de temps après son intronisation. Durant ces journées, sans doute éprouvantes, le Grand-Duc Guillaume est apparu souriant, enthousiaste en toutes circonstances et surtout comme un souverain accessible.
Selon les confidences à chaud de Carole Weigel, bourgmestre de Wiltz qui l'a accueilli samedi lors de la "Tournée du Grand-Duc" dans le pays, il est "très sympa". Claude Wiseler, président de la Chambre a souhaité qu'il ne perde "jamais l’enthousiasme pour ses missions dont il avait fait preuve en tant que Grand-Duc Héritier et Lieutenant-Représentant".
Ovation du Grand-Duc Henri au balcon
Après 25 ans de règne, le Grand-Duc sortant, Henri, est ovationné lorsqu'il apparaît au balcon du palais grand-ducal le vendredi 3 octobre 2025. / © Domingos Oliveira / RTL
Remercié publiquement pour son dévouement au cours de ses 25 ans de règne par le Premier ministre, Luc Frieden, le président de la Chambre, Claude Wiseler, et par Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg-Ville, le Grand-Duc, en habit d'apparat et tout en retenue, a soudainement été submergé par l'ovation que lui a donné le public venu le remercier sous le balcon du palais, au moment de son départ officiel.
"C'est avec tout mon amour et toute ma confiance que je lui souhaite, du fond de mon cœur, bonne chance", avait déjà glissé avec une certaine émotion le Grand-Duc Henri à la Fête nationale 2024, en s'adressant à son fils. Le premier homme que Guillaume a chaleureusement serré dans ses bras, après avoir prêté serment le 3 octobre, c'est Henri.
Le public au rendez-vous
Vendredi 3 octobre 2025 à 12h15. Face au palais grand-ducal, la foule occupe toute la rue de la Reine pour saluer la famille grand-ducale qui va apparaître au balcon. / © Domingos Oliveira / RTL
Ni la très large diffusion médiatique, ni la météo automnale n'ont dissuadé le grand public à participer à ces festivités du "Trounwiessel". Samedi soir, c'est une place du Glacis noire de monde qui a vu jouer les artistes luxembourgeois alors que le thermomètre affichait autour de 10°C. Un peu plus tôt, le public du sud du pays a afflué en masse à Dudelange pour accueillir le couple grand-ducal.
L'image la plus frappante restera celle du public "sous le balcon" du palais grand-ducal. Dense, mais surtout plein de gratitude envers la famille grand-ducale, et enclin à le faire entendre.
Dans les témoignages livrés à RTL.lu tout au long de l'intronisation, vécue côté public, c'est le sentiment de participer à un "événement historique" qui "arrive une fois tous les 25 ans" qui était le plus partagé.
Le prince Charles séduit le grand public
La petite "cerise sur le gâteau" de ces festivités d'intronisation a sans nul doute était le petit Prince Charles, fils aîné de Guillaume et Stéphanie et futur souverain du Luxembourg. En plusieurs lieux, le choix des parents d'emmener Charles à leurs côtés au cours de ces festivités, a été très apprécié.
Le garçonnet de 5 ans a déjà marqué les esprits et fait sourire plus d'une maman ou mamie, en se bouchant plusieurs les oreilles sur le tapis rouge, face au boucan de la musique militaire, en mettant ses pieds sur le velours de sa chaise, placée à côté de la Grande-Duchesse Maria Teresa, à la Chambre des députés, ou simplement en saluant la foule depuis l'entrée du parlement. Il est déjà irrésistible.
Tout le Luxembourg sur le pont symbolique
C'était "le" clou de ces festivités: le "spectacle dynamique et orchestral" sur le pont Grande-Duchesse Charlotte qui relie la Ville-Haute et le quartier du Kirchberg à Luxembourg. Un spectacle musical de deux heures avec huit "stations" d'arrêt de tram célébrant autant de thématiques, tel que le vivre-ensemble, le sport, la résilience, la créativité, l'Europe, etc.
En traversant l'emblématique Pont Rouge baptisé du nom de son arrière-grand-mère, le Grand-Duc Guillaume, et tout le Luxembourg, ont symboliquement franchi "ce passage de l'ancien vers le nouveau, de la tradition vers la modernité, aux côtés de près de deux mille personnes représentant la diversité de notre société".
Et comme il l'avait annoncé devant les députés la veille, il s'est rappelé "sa promesse faite aux Luxembourgeois et à tous nos concitoyens, guidé par les paroles de la Grande-Duchesse Charlotte: "Je vivrai la vie de mon peuple dont je ne veux être séparée par aucune barrière. Je partagerai ses joies et ses souffrances"".
Des couacs et des éléments perturbateurs
Des rafales de vent générées par la tempête Amy et un Luxembourg placé en alerte jaune pour la journée du samedi, ont donné des sueurs froides aux organisateurs des concerts sur la place du Glacis. Quelques têtes d'affiches ne sont finalement pas montées sur scène dans le milieu de journée.
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Longtemps en suspend, l'annulation potentielle du spectacle final de drones s'est bien déroulée. Mais malgré l'interdiction de faire voler des drones privés, la police est intervenue à plusieurs reprises samedi soir pour en faire atterrir de force aux alentours du Pont Rouge.
Le couac de ces festivités réussies restent toutefois le montant exact de leur coût. La ville de Dudelange avait annoncé avoir octroyé un prêt extraordinaire de 500.000 euros pour l'organisation, mais n'aura vraisemblablement pas besoin du montant entier, selon les confidences de Dan Biancalana, le député-maire, à RTL Infos. Quant au budget global de ces trois jours, "il sera dévoilé le plus rapidement possible", a assuré Sasha Baillie, Maréchale de la Cour, à RTL.
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